CLASSIFICATION DES OPHIDIENS.
Nous n'avons rien à ajouter sur les compilationf
d'ALDROVANDI et de JoNSTorî : ce sont des extraits mal
coordonnés de tous les ouvrages qui é'.aient parvenus
à leur connaissance ; il en est de même de quelques
traités spéciaux sur les Serpents, dont les détails
ont été empruntés à Aristote , à Pline, à Gesner, et
ne sont pour ainsi dire que des commentaires informes,
tels que ceux de LEONICENO , de LINOCIER et
d'OwEN, cités dans le troisième chapitre du présent
volume.
Il y aurait aussi à indiquer , avant les ouvrages véritablement
systématiques , dont nous avons l'intention
de faire connaître la disposition, un assez grand nombre
délivrés dans lesquels on trouve surtout des représentations
assez exactes de beaucoup de Serpents ; telle
est la physique sacrée de SCHEUZER , que nous avons
indiquée à la page 337 du tome I de cette erpétologie.
On y trouve les figures fort bien gravées d'un assez
grand nombre d'espèces tirées de la collection de Link.
Tel est surtout le grand ouvrage de SÉBA, ainsi que
celui de CATESBY, qui contient les figures et les descriptions
de quelques Serpents de la Floride, que nous
avons également cité parmi les auteurs généraux.
John RAI est , ainsi que nous l'avons dit (tome I,
page 234), le premier naturaliste qui ait essayé d'introduire
une méthode de classification pour distinguer
les Serpents les uns des autres ; mais à cette époque la
Anguis. Arges. Aspis. Berus. Boa. Ccecilia seu Typhlops. Cenchris.
Cenchrinus. Cerastes. Ceristalls. Cristalis et Sirtalis et Trlscalis.
Cher^ydrus. Coluber. D.psas. Dryinus. Elaps seu EÍops. Hemorrhous
Hydrus et Chersydruset Nafrix Hydra. Mdiaris. Myagrus. Orophias.
Parea. Pellas. Porphyrus. Prtester. ScUale. Situla. Sepedón. Seps'
Serpens sacer et Libyte et rubescens, Spondylis. Taranta. Tyrus,
Viper a.
AUTEURS. RAI, LINNE,
science était trop peu avancée pour que l'auteur ait eu
des notions exactes sur leur organisation et sur leurs
moeurs. Il a été forcé de chercher des moyens de classification
dans la couleur des espèces , dans la forme et
le volume des oeufs , etc. , méthode insuffisante et peu
naturelle.
C'est à LINNÉ véritablertient que l'on doit un commencement
de système qu'il perfectionna successivement
dans les diverses éditions de ses oeuvres , jusqu'à
la douzième, qui parut de son vivant. On y trouve
l'ordre des Serpents distingué de ceux de la même
classe des Reptiles ou Amphibies , comme il les nommait;
ces Serpents sont divisés et caractérisés comme
genres et dénombrés avec des noms d'espèces.
Nous n'indiquerons pas les modifications successives
que l'auteur avait apportées à sa classification , qu'il a
perfectionnée autant qu'il a pu. C'est d'après la dernière
édition de sterne de la Nature , publié par
GMELIN, en 1 7 8 8 , que nous présenterons l'analyse qui
suit :
Les AMPHIBIES sont ou des REPTILES ayant des pieds,
ou des SERPENTS qui sont apodes. Voici la traduction
des considérations générales et laconiques que l'auteur
a présentées dans ses préliminaires.
« Ce qui distingue les Serpents sans pattes des Pois-
» sons, ce sont les poumons, les oeufs réunis comme
» les perles d'un collier, les organes génitaux doubles,
» hérissés. Leur affinité avec les Lézards est aussi mar-
« quée que celle qui lie les Lézards parles Salamandres
» aux Grenouilles , et les limites sont à peine indi-
» quées. La nature, conservatrice de ses oeuvres, les
» ayant jetés nus sur la terre, et prives du secours
» des pattes, exposés aux injures de tous , leur a donné
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