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3 6 8 REPTILES OPHIDIENS.
de ne pas désassocier, en constituent trois, portant les
noms de Gongylophis, de Centrophis et de Pjthophis
et ayant respectivement pour types les genres
Erjx, Boa et Python : familles qui composent avec
deux autres, appelées Typhlophis eiCylindrophis,m\Q
série dont la principale distinction consiste dans la
présence de pattes vestigiaires à l'arrière du tronc.
Sur quelles particularités d'organisation les serpents
qui possèdent encore des restes de membres abdominaux
se trouvent-ils ainsi partagés en cinq familles,
c'est-à-dire en cinq groupes que leurs dénominations
similaires devraient faire supposer établis d'après des
modifications organiques d'une égale importance?
Nous l'ignorons, attendu que le nouveau système
ophiologique de M. Fitzinger ne nous est connu
que par l'envoi qu il a bien voulu nous faire d'un
tableau manuscrit présentant seulement les noms des
familles et des genres rangés suivant l'ordre qu'il
adopte aujourd'hui (1).
Toutefois ce simple vocabulaire méthodique nous
a permis de reconnaître avec certitude que l'auteur ne
s'est pas astreint à suivre les règles prescrites dans
l'emploi de la méthode naturelle, en ce qui concerne
la subordination des caractères , lorsqu'il a réparti les
serpents précités en cinq familles ; car il est absolument
impossible que celles-ci, autant que nous puissions
en juger d'après les espèces qui s'y trouvent
inscrites, soient toutes distinguées l'une de l'autre
par des dissemblances d'une valeur équivalente: ainsi
rien autre qu'un museau plus ou moins cunéiforme,
(i) Voyez pages 62-65 du présent volume, où ce tableau se trouve
reproduit tout entier.
AZÉMIOPHIDES PYTHONIENS. 369
et une queue très-courte et peu ou point flexible, ne
différencie les Gongylophis des Centrophis, chez lesquels
la queue est plus ou moins longue , et le museau
épais, arrondi ou coupé carrément ; les Pythophis euxmêmes
ressemblent exactement aux Centrophis , excepté
qu'ils ont de plus qu'eux des os sus-orbitaires et
des dents intermaxillaires. Mais il n'en est pas de
même des Cylindrophis , qui ont un système dentaire
tout spécial, et les os de la mâchoire supérieure d'une
conformation particulière , aussi bien dans leur ensemble
que dans les détails de leurs dispositions, ce
qui les sépare d'une manière bien tranchée des trois
familles précédentes ; ni des Typhlophis, qui diffèrent
non-seulement des Gongylophis, des Centrophis
et des Cylindrophis, mais de tous les autres
Ophidiens , en ce qu'ils manquent d'os ptérygoïdiens
externes, que les os de leur face , à l'exception des
sus-maxillaires, sont fixement unis entre eux, que
leurs palatins sont des tiges transversales et non longitudinales
, et qu'ils n'offrent jamais de dents qu'à
l'une ou à l'autre mâchoire.
Nos Pythoniens ont été moins bien classés par
G. Cuvier, que par plusieurs de ses prédécesseurs,
même dansla seconde édition du Règne animal, où l'on
retrouve les principaux genres , à savoir : les Eryx ,
les Boas et les Pythons placés séparément, c'est-à-dire
les derniers avec les Couleuvres , les seconds entre les
Erpetons et les Scytales de Merrem , et les premiers
avant ceux-ci, qui appartiennent à notre section des
Aphobérophides.
Parmi les familles ophiologiques que M. Schlegel
a admises , lesquelles ne sont que très-vaguement définies,
puisqu'elles sont établies , non sur des caraclOEPTILES,
TOME VI.
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