m
Msii, ;
'nil J
"'""'li
.'•Tf'
•i'f.íi
: t'^"•
i l î i r
imT'ml l f i 'á^'íiiiCíiiild.
•''•^ìim #
1G2 REPTILES OPHIDIENS.
contractile,est composée de deux plans musculaires,
l'un internedoiit presque toutes les fibres sont longitudinales,
l'autre externe où elles sont obliques en bas et
en avant, et qui viennent se terminer sur la li^ne médiane
à une bande aponévrotique qui lui sert de raphé
commun. Ce dernier plan charnu n'est que la partie
antérieure du muscle transverse abdominal.
La tunique muqueuse présente, comme dans tous
les autres Ophidiens , des replis longitudinaux ; mais
elle est fort remarquable ici par les ouvertures que
traversent les apophyses dentaires. Ces ouvertures
sont de simples fentes parallèles à l'axe du corps,
pour les apophyses de la première série ; pour les huit
de la seconde, elles sont de véritables fourreaux qui
prennent leurs formes et les embrassent exactement.
Ces fourreaux n'adhèrent qu'à la base des apophyses
et se terminent par deux lèvres d'un tissu analogue à
celui des gencives. M. Jourdan pense que ces apophyses
dentaires n'existent pas de prime-abord dans
la cavité digestive , et qu'elles n'y pénètrent que successivement.
En résumé, ce qui constitue cette curieuse disposition
anatonàque, c'est 1° l'existence d'apophyses de
la colonne vertébrale ayant la forme de dents, en
remplissant les fontions et portant comme elles une
couronne émaillée ; 2° la présence de ces apophyses
dans l'intérieur du canal digestif. Ce qui les distingue
des dents pharyngiennes des carpes et des poissons
cartilagineux.
Ce Coluber on Tropidonotus scaber^ qu'on a nommé
depuis Bachiodon , provient de l'Afrique méridionale.
Tous les voyageurs racontent que ce Serpent se
nourrit d'oeufs d'oiseaux qu'il avale sans les briser
NUTRITION'. DKGLLT1T1ÜN. PHARYNX. !
M. Jourdan explique ainsi comment 1 oeuf , avalé sans,
être ouvert, glisse dans l'oesophage, mais pendant son
trajet dans le pharynx et sa continuité, il est soumis
à une forte pression. C'est alors qu'il se trouve ouvert
par les apophyses et que toutes les humeurs qu'il renferme
sont reçues sans perte et admises dans l'estomac,
comme une matière très-nutritive, dont une
grande partie eût été perdue si l'oeuf avait été brisé
dès son introduction dans la bouche d'où les liquides
se seraient écoulés en dehors.
Le pharynx ou l'arrière-gorge des Serpents est ,
comme nous venons de le dire , à peine distinct de la
bouche, parce que les limites n'en sont indiquées
ni par le voile du palais , ni par la glotte , puisque les
orifices des narines et de la trachée se trouvent portés
tout à fait en avant. L'oesophage fait donc la continuité
de l'arrière-bouche : on conçoit que^ dans l'état
ordinaire de vacuité , les parois de ce conduit, qui est
susceptible de recevoir une si grande ampliation , doivent
être fortement plissées surtout dans le sens de la
longueur. Chez les gros Serpents Pythons, que nous
avons observés au moment où ils opéraient le mouvement
de déglutition de la proie déjà engagée profondément
dans leur oesophage , mais dont une grande
partie était encore dehors et retenue entre les mâchoires,
nous pouvions voir en avant, entre les branches
écartées des deux maxillaires inférieurs , la glotte
portée tout a fait en avant, s'ouvrant et se fermant à
d'assez longs intervalles afin de laisser pénétrer l'air
dans leur long poumon, soit pour l'entrée, soit pour
la sortie. M. Pioberton avait de son côté fait la même
observation sur le Boa devin (1). L'étendue de l'oeso-
(1; Comptes rendus de l'Institut. Tome v n , l838, page 625,
il¡Kk' P'i
, I
1
mi]
It:!,
«iîV •
!