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5 8 2 AZÉMIOPHIDES TORTRIGIENS.
et assez allongé, à tête confondue avec le reste du corps,
un peu moins forte que lui, mais de même forme,
si ce n'est qu'elle est aplatie, et à queue excessivement
courte, très-robuste et nullement préhensile. A cela ,
ils joignent un museau fortement arrondi en travers
à son extrémité terminale, de petits yeux parfois recouverts
d'une plaque transparente , de grandes
écailles, des scutelles ventrales à peine plus larges que
ces dernières, enfin un bouclier sus-céphalique composé
des mêmes pièces que celui du commun des serpents
, mais dont les postérieures, contre l'ordinaire,
sont moins développées que les antérieures : tels sont
les signes extérieurs auxquels on peut les reconnaître
au premier examen.
Leurs parties internes et le squelette en particulier
fournissent de leur côté les marques distinctives que
voici. La principale consiste dans l'absence complète
d'os frontaux postérieurs , d'où il résulte que les cercles
orbitaires sont largement ouverts en arrière.
L'inter-maxillaire, au lieu d'être triédrique ou bien
taillé en manière de coin, comme chez d'autres serpents
fouisseurs , a l'apparence d'une simple traverse
un peu voûtée en dessous, légèrement cintrée en devant,
et surmontée d'une longue apophyse comprimée
en lame excessivement mince, qui s'enfonce entre les
nasaux. Les mastoïdiens ressemblent à deux petites
plaques osseuses, étroites , moins allongées dans le
genre Tortrix que dans celui des Cylindrophis^ mais
solidement fixées , chez tous deux , le long des côtés
du crâne au-dessus des rochers. Les os carrés ou intra
articulaires sont extrêmement gros, à proportion
des mastoïdiens ; toutefois leur hauteur n'excède guère
la longueur^de^ceux-ci ; très-aplatis de droite à gau-
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che à leur partie supérieure, ils le sont tout autant à
leur base, mais c'est d'avant en arrière. Les deux
principales pièces de la mâchoire inférieure, le dentaire
et l'articulaire, qui s'entre-pénètrent à peine
chez les Rouleaux et très-profondément au contraire
chez les Cylindrophides, présentent à leur point de
jonction et tout à fait en dessus une forte éminence
anguleuse, très - comprimée, qu'on doit regarder
comme l'apophyse coronoïde, laquelle est formée par
l'un et par l'autre de ces os dans le genre Tortrix,
mais par le second seulement dans le genre Cylindrophis.
Les Tortricides ont les apophyses épineuses des
vertèbres assez courtes ; ils ne possèdent qu'un seul
sac pulmonaire dont l'étendue est quelquefois égale
aux deux tiers de celle du tronc ; leurs glandes nasales
sont petites, mais les salivaires sont très-développées.
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