J 3 2 REPTILES OPHIDIENS,
son rapprochement de la supérieure pour fermer la
bouche et la retenir ainsi ; l'abaissement de la partie
inférieure pour faire ouvrir la gueule, et 3" comment
tout cet appareil peut être porté en avant. C'est dans
cet ordre d enumération que nous allons rappeler
cette organisation, qu'il est important de faire connaître.
Les muscles releveurs de la mâchoire inférieure , et
qui ferment la gueule , sont représentés par trois fais
ceaux principaux qui correspondent aux temporaux et
au masseter. L'un postérieur provient de la paroi de
l'occiput en arrière, et même de l'apophyse ou de l'os
mastoïde , et se dirige un peu en avant et en bas , où
son tendon se fixe sur la mâchoire inférieure , près Je
sa cavité condylienne. La portion moyenne se confond
en partie avec l'antérieure qui la recouvre. Ses fibres
sont plus droites ; mais le tendon quelles forment se
joint à celui qui est placé en avant, et qui dépend
d'une sorte de masseter dont le faisceau paraît provenir
de la région du crâne, qui est placée sous l'orbite,
Dans les Serpents à crochets venimeux , le plus ordinairement,
les fibres charnues naissent aussi de
l'enveloppe aponévrotique qui recouvre la glande destinée
à sécréter l'humeur délétère. Au reste , cette
structure varie tellement dans les genres et même dans
les espèces , qu'il est impossible d'assigner une disposition
commune et générale.
Le principal muscle destiné à faire mouvoir directement
la mâchoire inférieure en bas est attaché le Ion»
de l'os carré dont les fibres suivent la direction et sont
d'autant plus longues, que cette pièce inter-maxillaire
est elle-même plus développée; il se termine enbas,
derrière l'articulation. C'est l'analogue du digastriqm
NUTRITION, BOUCHE, MUSCLES.
pour l'usage, mais bien diiiérent pour la forme et
ie point d'insertion. Outre ce muscle abaisseur, le
peaucier ou une couche sous-cutanée , qui semble prolenir
du périoste des premières côtes et des apophyses
épineuses des vertèbres collaires, aide certainement
aussi dans quelques circonstances , l'abaissement de
celte branche sous-maxillaire et la tient dans cette position.
. .
Les os maxillaires inférieurs peuvent aussi etre rapprochés
entre eux par l'intermède des os intra-articulaires
d'une par t , au moyen de fibres charnues qui,
n-ussant de la partie inférieure de l'occiput en dehors ,
viennent se porter sur cet os dit tympanique , ou directement
du point fixe et moyen vers la capsule articulaire
condylienne. D'autre part , il existe une sorte
de membrane musculaire dont les fibres transversales ,
croisées vers la ligne médiane sous la peau de l'intervalle
des deux pièces osseuses, viennent se fixer sur elle
en dehors. C'est l'analogue du jnu.de mylo-hjoUien
qui rapproche les branches, après qu'elles ont ete ecartées
parla dilatation de la bouche (1).
Enfin, il est des muscles destinés à faire mouvoir
les os garnis de dents pour les porter en avant et pour
les éloigner de la ligne moyenne en arrière , et en les
faisant s'écarter réciproquement. Il y a d abord 1 analogue
ànptéiygoïdien externe , qui est étendu depuis
laVace externe de la lame ptérygoïdienne , en arrière ,
jusqu'à l'os sus-maxillaire. Il est surtout très-développe
(Ï) Consulte, pour tous ces détails le mémoire de M. DRO.s sur la
déglutition des Lptiles, déjà cité , ainsi que les ^-. s xnemo.res d
M D.v.n„ov insérés aussi dans les Annales du Museum, dont on trouve
le résumé dans la première partie du IV« volume, page l48, des leçon,
d'anatomie comparée de CUVIER.
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