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OBSERVATIONS. L'ouvrage de Séba renferme une figure (n» L
pl. 57, lome 2) qui malgré la médiocrité de sou exécution peut
être aisément reconnue pour appartenir à l'espèce du présent
article. Toutefois elle ne l'a point été par Linné, car il ne la cite
pas à propos de son coluber molurus, nom sous lequel ce célèbre
naturaliste a bien évidemment eu l'intention de signaler
notre Python, brièvement mais parfaitement caractérisé parles
phrases suivantes, d'après un individu qu'il avait observé dans le
musée de de Geer : habitat in Indiis. Simillimus Booe, sed scuta
et squamoe capitis majores, ut in colubris. Scuta abdominalia,
2â8;squanioe subcaudales, 59. Il est en effet indubitable qu^
Iceci s'applique au Python molure ; attendu que d'une part, lui et
_e Python réticulé sont les deux seuls serpents indiens les
plus semblables aux Boas, qui aient des plaques sur la tête et
dédoublés squammes sous la queue comme les Couleuvres; et
que d'une autre part, il est celui des deux chez lequel'les
scuielles ventrales et les sous-caudales soient en aussi petit
nombre que l'indique Linné , le Python réticulé n'ayant jamais
moins que 310 des unes et 82 des autres.
Ce que Daubenton et Gmelin ont dit du Coluber molurus de
Linné est la reproduction pure et simple des quelques phrases
de ce grand naturaliste, citées plus haut. Lacépède, au contraire
, eu a donné une description, incomplète il est vrai
et une figure peu exacte; mais qui, néanmoins, sont faites
l'une et l'autre d'ap.rès un sujet examiné par lui-même dans le
Muséum d'histoire naturelle. Nous ferons remarquer que Lacépède
a omis, de même que Linné , de rapporter à sa Couleuvre
molure la figure qui la représente dans l'ouvrage de Séba.
C'est à peine si nous devrions mentionner Bonnaterre, qui, à
l'occasion de l'espèce dont il est question comme à celle d'une
infinité d'autres, s'est contenté de copier Lacépède. Latreille
n'a pas fait autre chose, si ce n'est qu'il a augmenté son artid
e de la description d'une Couleuvre découverte par Bosc
dans l'Amérique du Nord, bien que , contre l'opinion de ce derplus
de quatre années. L'histoire de leur croissance, de la nourritare
qu'ils ont prise , de la taille qu'ils ont acquise, forme le tableau
que nous avons fait insérer à la page 72. On trouvera d'autres détails
sur la chaleur qu'ils ont développée, sur leur changement de
peau, sur la ponte, l'éclosion, aux pages 109, 182, 194.
PYTHONIDES, Ü. PYTHON. 4-
nier, il la soupçonnât d'être spécifiquement différente du
Coluber molurus.
Jusqu'ici ce nom de molurus a été le seul que notre serpent
ait porté ; nous allons le voir maintenant désigné sous un
grand nombre d'autres.
C'est d'abord Kussel qui, en le faisant connaître mieux que
personne avant lui, par quatre magnifiques dessins accompagnés
d'observations intéressantes sur ses moeurs, l'appelle
Coluber PeddaPodaet Coluber Bora.
C'est ensuite Schneider qui, considérant les quatre figures
de Kussel comme appartenant à autant d'espèces distinctes,
nomme celles-ci Boa cinerea, Boa castanea , Boa albicans et
Boa orbiculata, en même temps qu'il admet comme une quatrème
espèce voisine des Boas, le Coluber molurus de Linné ,
et qu'il en établit une cinquième, avec la dénomination d'ordinaia,
sur la dépouille d'un vrai Python molure de 12 pieds
de long, qui était conservé dans le cabinet de Bloch.
C'est après cela Shaw qui, à la vérité, au lieu de séparer
en quatre espèces, à l'exemple de Schneider, les deux Couleuvres
Pedda Poda et Bora de Kussel, les réunit en une seule,
à laquelle il assigne le nouvel appellatif de Booeformis ; mais il
eu tient encore éloigné le Coluber molurus , duquel il rapproche
et avec raison, ce qu'aucun des auteurs précédents n'avait
fait, le serpent figuré par Séba, n° 1, pl. 37, tome II, sans
toutefois y joindre, comme cela aurait dû être, la Couleuvre
molure de Lacépède.
Puis c'est Daudin qui laisse aussi à part i e Coluber molurus
de Linné, mais réuni à celui de Lacépède, et qui, séparant
de nouveau le Coluber Bora de Kussel du Coluber Pedda Poda
du même auteur e t , rangeant ces deux prétendues espèces dans
son genre Python, conserve à l'une son nom indigène de Bora,
tandis qu'il propose celui de Tigris pour l'autre, à laquelle il
rapporte faussement une des figures du Python Seboe de l'ouvrage
du pharmacien d'Amsterdam.
Plus tard c'est M. Lesson qui, tout en reconnaissant que notre
serpent a déjà été appelé Python tigris par Daudin, préfère
le nommer Python de la Sonde , sans même énoncer le
motif qui le détermine à agir ainsi.
Enfin c'est M. Schlegel qui, à la liste des onze noms déjà
portés par notre Python, en ajoute un douzième, par suite de
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