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REPTTLES OPHIDIENS
Les autres pièces du squelette de la tête ne sont retenues
entre elles, à une partie de la face ou au crâne,
giie par des ligaments extensibles.
Les premiers os qu'on remarque en partant du museau
sont les maxillaires supérieurs , qui oOrent une
certaine différence , suivant qu'on les observe dans la
famille des Catodoniens ou dans celle desTypblopiens.
Chez ces derniers , ils ont quelque ressemblance avec
ceux des Serpents venimeux proprement dits : ce sont
effectivement de petits os tellement courts , que leur
axe vertical, qui égale à peine la largeur des frontaux,
excède d'un tiers ou d'un quart leur axe longitudinal
ou celui qui est parallèle à leur bord dentaire. Ils sont
comprimés de droite à gauche, rétrécis de bas en haut,
et assez profondément creusés en avant, dans leur
moitié supérieure ; en un mot, ils ont quelque chose
de la forme d'une petite omoplate de mammifère.
Chacun d'eux est armé de quatre ou cinq dents coniques
, pointues , courbées en arrière , très-fortes et
très-coniques, surtout les premières , et aucune d'elles
n'est percée d'un canal, ni creusée d'un sillon. Ces os
sus-maxillaires, ainsi que cela a lieu dans tous les Serpents,
sont suspendus à la partie des frontaux antérieurs
qui limite la fosse orbitaire en avant; ils s'abaissent
perpendiculairement de ce dernier côté ou se
relèvent horizontalement en arrière , selon que la bouche
s'ouvre ou se ferme ; car, dans l'état complet d'occlusion
de celle-ci, ils sont étendus. longitudinalement
sous les orbites.
Les os sus-maxillaires des Catodoniens rentrent dans
la iorme ordinaire de ceux des Serpents non venimeux ;
c'est-à-dire, que ce sont deux petites branches longitudinales,
mais excessivement courtes , plus courtes
SCOLÉCOPHIDES. 24 7
même que chez les Tortriciens , et qui offrent cela de
remarquable qu'elles sont complètement dépourvues
de dents.
I/extrême petitesse de la tête du Catodonien que
nous avons disséqué {Stenostoma albifrons), ne nous
ayant pas permis de découvrir , sans les briser, les
palatins et les ptérigoïdes, malgré tout le soin que
nous y avons mis ; la description que nous allons
donner de ces os est faite seulement sur des sujets appartenant
à la famille des Typhlopiens.
En dedans des maxillaires supérieurs , regardés à
tort comme les palatins par M". Müller, se trouvent
réellement ces derniers os, qui sont placés comme à
l'ordinaire à l'extrémité antérieure de chaque ptérigoïde.
Leur forme n'est pas celle d'une tige longitudinale,
mais d'une petite traverse; attendu que chacun
d'eux a son corps ou sa partie moyenne , qui est trèscomprimée,
de moitié au moins plus courte quB ses
apophyses latérales, lesquelles sont au contraire déprimées.
Ces dernières vont s'attacher, l'externe à la
face intérieure du maxillaire , l'interne à la pointe antérieure
du sphénoïde. Les ptérigoïdes sont de simples
iîlaments..osseux qui s^étendenten arrière jusqu'à
l'articulation de l'os carré avec la branche de la mâchoire
inférieure; ils ont le bout antérieur très-aplati
latéralement ou en forme de petite palette triangulaire,
placée de champ et échancrée en avant pour recevoir
l'extrémité postérieure du palatin.
Le palatin et le ptérigoïde n'ont point été distingués
l'un de l'autre par M. J. Müller (1), qui a décrit
le premier comme n'étant que la partie antérieure du
( i ) Ueber die anatomie Gattung Typhlops (Zeitschrift für Physiologie
von Tiedemann and Treviranus, 4 Band, i83l-i832, pag. 420).