Xíí AVANT-PROPOS.
part, nous faire parvenir presque tous les Ophidiens
du musée de la Faculté des sciences de
Strasbourg, sur la détermination desquels il lui
restait quelques incertitudes. MM. TEMMINCK et
ScHLEGEL ont eu également la bonté de nous confier
les espèces de Serpents du cabinet de Leyde
que nous leur avions désignées.
La même bienveillance nous a été montrée de la
part de MM. les docteurs anglais BELL et SMITH ,
pour certaines espèces de leurs propres collections,
et par S M JAMES MAC-GRÉGOR, baronet, pour un
assez grand nombre d'Ophidiens appartenant au
musée de Fort-Pitt, à Chatam, musée qui se compose
des récoltes faites par MM. les médecins militaires
qui résident dans les colonies anglaises.
Enfin, nous devons de récents et d'anciens remerciments
à MM. OWE N et GRAY pour nous avoir
mis à même d'étudier, avec toutes les facilités possibles,
le premier, les Reptiles du musée du collège
des chirurgiens de Londres, le second, ceux du
British Museum.
Au Muséum d'histoire naturelle,
l e 10 n o v embr e 1844.
HISTOIRE NATURELLE
DES
REPTILES
LIVRE CINQUIEME.
X»B L I O R B R E B E S S E R P E N T S OU DES OPHIDIENS.
CHAPITRE PREMIER.
CARACTÈRES DES SERPENTS. HISTORIQUE DE LEUR DISTRIBUTION
EN FAMILLES NATURELLES ET EN GENRES.
Jusque dans ces derniers temps, les kiaturalistes
avaient considéré les Serpents comme les seuls et véritables
ilepLiles ; ils en formaient même une classe
tout à fait séparée de celle qu'ils désignaient sous la dénomination
de Quadrupèdes ovipares. Alors tous les
animaux vertébrés ovipares à poumons , de forme allongée
, arrondie et sans pattes, qui rampent sur le
ventre, étaient regardés comme des Serpents. Cette
classification, si naturelle en apparence, était cependant
arbitraire; elle rapprochait et faisait confondre
sous un même nom des animaux analoi?ues , il est vrai
par la conformation apparente, mais dont les habitudes,
les moeurs , et surtout l'organisation, sont tout
à fait distinctes. IL devenait pour lors impossible de
REPTILES , TOME VI. j