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5 7 6 REPTILES OPHIDIENS,
nommée et classée, et les espèces qu'elle renferme
différemment groupées qu'auparavant : ainsi et d'abord
sa dénomination à'Ilysioideoe est remplacée
par celle de Cyliiidrophis -, puis au lieu d'être placée
entre les Gymiiojplithalmoideoe et les Pythonoideoe
dans une tribu dite des Squammatce comprenant,
moins les Crocodiles, tous les Sauriens et tous les
Ophidiens , elle se trouve rangée intermédiairement
à la fiimille des Typhlops et à trois autres desquelles
dépendent les Eryx , les Boas et les Pythons , familles
qui, pour M. Fitzinger, constituent dans l'ordre des
Ophidiens une première série se distinguant des suivantes
parla privation de crochets venimeux , par des
vestiges de membres abdominaux et par Timperfection
du bouclier céphalique ; ensuite le genre Ilysia ,
qui était le seul groupe d'espèces que comprît la famille
des lorsqu'elle s'appelait Ilysioïdea
, y est maintenant partagé en deux sous-genres,
Ilysia et Cylindrophis (1), fractionnement du genre
Tovtrix d'Oppel, antérieurement opéré par Wagler,
mais d'une manière plus large que ne l'admet ici
M. Fitzinger.
En effet, les Torlrix d'Oppel formaient déjà en
1830, dans le Naturlisch System der Amphibien de
"Wagler, deux groupes génériques, sous lesnoms à'Ilysia
et de Cylindrophis ; mais uniquement fondés sur
les différences qu'ils présentent relativement àia composition
de leur bouclier céphalique et à celle de l'entourage
squammeux de leurs narines , l'auteur ne paraissant
pas s'être aperçu qu'il existe entre eux cette
( 0 M. Fitzinger commet ici une grave infraction aux règles de
la nomenclature, en employant le même nom pour désigner une
famille et un sous-genre de cette famille.
AZIÎMIOPHIDES TORTRICIENS.
autre dissemblance plus importante qui consiste,
chez l'un dans la présence et chez l'autre dans
l'absence de dents à l'os incisif ou inter-maxillaire.
Quant à la place que Wagler a assignée à ces deux
genres dans la série ophiologique, elle n'est nullement
celle qui leur convenait; car ils s'y trouvent inscrits
fort loin des Boas, entre les Élaps et les Typhlops, et
séparés l'un de l'autre par les Uropeltis, les Catostomes,
les Élapoidis et les Xénopeltis.
M. Müller considère également et avec raison les
Tortrix d'Oppel comme devant former deux genres
différents qu'il désigne, l'un par l'ancien nom de
Tortrix, l'autre, à l'exemple de Wagler, par celui
de Cylindrophis, genres dont, fort judicieusement
aussi, ce savant anatomiste fait une famille distincte
appelée Tortricina^ qui, dans sa classification
ophiologique pubHée en 1832, compose, en compagnie
et à la suite des familles Amphishoenoidea, Typhlopina
et Uropeltacea, la section de ses Ophidiens microstomes,
distinguée de celle des macrostomes par des
os mastoïdiens très-courts etfixés au crâne, aulieu d'être
plus ou moins longs et mobiles. Mais classée de cette
manière, la famille Tortricina se trouve-t-elle être réellement
associée à d'autres familles du même ordre que
le sien ou bien à celles des familles de cet ordre auxquelles
elle ressemble le plus par les principaux points
de son organisation, ainsi que le veulent les régies de
la méthode naturelle ? Oui, en ce qui concerne les Uropeltacés;
mais évidemment non à l'égard des Amphisbénoïdes,
qui appartiendraient plutôt à l'ordre des
Sauriens qu'à celui, des Ophidiens, si, ce qui pourtant
serait plus rationnel, on ne voulait pas les regarder
comme un ordre intermédiaire à ceux-ci et àceux-
BEPTILES, TOME VI, 87