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REPTILES OPHIDIENS.
la portion droite de cette oreilleUe enapparence unique
au dehors est plus développée,c'est que cette partie de
la poche est destinée à admet tre beaucoup plus de sano,
car c'est celui qui revient de toutes les parties ducorpÎ;
tandis que l'autre ne reçoit que le sang artérialisé qui
revient du poumon. On reconnaît é-alement que ces
oreillettes ont des valvules à leurs orifices ventriculaires
(1).
L e ventricule ou la portion charnue du coeur est de
forme conique,divisée intérieurement endeux loges inégales
qui communiquent entre elles. La chambre supér
i e u r e e s t l a plus spacieuse et paraît plus épaisse dans
ses parois ; c'est celle qui est destinée par ses contractions
à pousser le sang dans le tronc artériel général ou
l'aorte. La seconde chambre , plus petite de moitié et
plus mince dans ses parois, correspond à l'oreillette
pulmonaire qui lui transmet le sang revivifié par l'action
de l'air ; mais ce sang se trouve là mêlé à travers
les colonnes de la cloison à celui qui provenant des
veines y était arrivé dans la plus grande loge du ventricule.
Aux orifices qui livrent passage au sang pour
l'entrée et la sortie , on voit des soupapes ou valvules
semilunaires le plus ordinairement assez lâches,
mais qui ne sont que doubles et non au nombre
de trois comme dans les animaux d'un ordre supérieur
(â).
( 1 ) M . d e H u m b o l d t a inséré dans le premier volume de ses observations
de zoologie et danatomi e comparée ce fait curieux : Chez un Serpent à
sonnettes tue la veille et disséqué le lendemain après avoir été tout un
j o u r expose a action d'un soleil ardent, puisque le thermomètre s'était
soutenu a 34 degres centigrades à l'ombre, le coeur palpitait encore
v m g t - s i x heures après la mort.
(2) Schlemm a donné une description du système sanguin dans les
Serpents. Consultez pour le titre la bibliographie dans ce volume.
NUTRITION'. C I R C L L A T I O X . 1 75
L'absence des membres dans les Serpents a déterminé
une grande différence dans la manière dont se
fait la distribution des canaüx qui servent à la circulation
artérielle, veineuse et lymphatique. D'un autre
côté , l'existence ou le développement considérable
d'un seul poumon a produit une évidente modification
dans tout le système dont la symétrie est complètement
dérangée. Il y a deux grosses artères qui sortent
du ventricule presque par un seul tronc. A leur
origine commune, que l'on voit au-dessus des deux
valvules semi-lunaires, elles embrassent ou entourent
la trachée-artère , comme un anneau , pour se
joindre en un canal ou pour former une aorte qui
fournit bientôt les deux carotides droite et gauche.
Le tronc de cette grosse artère descend le Íong de
l'échine jusqu'à l'extrémité de la queue. Elle fournit
les intercostales , et se distribue , par diverses branches
, à tous les viscères de l'abdomen , tels que
l'estomac, le foie, le pancréas, les intestins, la
rate, les reins, les organes générateurs mâles et femelles.
La distribution des principaux troncs veineux est
d'ailleurs à peu près la même que dans les Sauriens.
Cependant Jacobson a fait connaître des faits trèsextraordinaires
observés dans les veines caudales. Ces
vaisseaux, après s'être unis à d'autres qui proviennent
du mésentère, se rendent en partie dans les reins
et de plus ils font l'office de veine-porte. M. Duvernoy
et quelques autres anatomistes ont constaté ce
fait par des injections. Ces veines rénales externes
pénètrent dans l'intérieur de cette glande sécrétoire
et semblent y remplir l'office des artères émulgentes
C'est ce qu'a cherché aussi à prouver M. Martino de
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