45o PYTHONIENS APROTÉRODONTES.
SECONDE SOUS-FAMILLE DES PYTHONIENS.
LES APROTÉRODONTES (I).
Les Pythoniens appartenant à cette sous-famille
manquent, contrairement à ceux de la précédente, de
dents incisives et (!'os sus-orbilaires , en même temps
que leurs mastoïdiens présentent cette différence qu'ils
sont un peu plus longs, plus étroits ou presque cylindriques
en arrière, et beaucoup moins aplatis et élargis
dans la portion par laquelle ils tiennent au crâne.
Ainsi que nous l'avons dit précédemment (2), les
Aprotérodontes se partagent en deux tribus, caractérisées,
l'une, ou celle des Érycides, par un museau
aminci en coin et une queue courte et à peine flexible :
l'autre, ou celle des Booeides, par une tête tronquée
en avant et un prolongement caudal plus ou moins
étendu, plus ou moins volubile.
Les types de ces deux tribus, c'est-à-dire le genre
Eryx et celui des Boas, constituaient pour Oppel la
famille des Constrictores, laquelle se trouve ainsi correspondre
à notre sous-famille des Aprotérodontes.
(1) De et p r i v a t i f , ÎRPOTSPCC, anterior, de devant; et de aoui, ¿VTOÇ,
(lens, dent. Privé de dents antérieures ou intermaxillaires, par op-
Ijosition aux Holodontes , qui ont toutes les dents.
(2) Voyez le tableau synoptique inséré dans le chapitre de la
classification des Pythoniens, page 877 de ce volume.
ERYCIDES. 451
PREMIÈRE TRIBU DES APROTÉRODONTES.
LES ÉRYCIDES.
Destinés à n'habiter que la surface ou l'intérieur
d'un sol aréneux , les Érycides n'avaient pas besoin ,
comme les Boaeides , dont une partie de la vie se passe
sur les arbres, d'une longue queue préhensile àia manière
de celle de certains singes. La leur, au contraire,
est excessivement courte et nullement enroulable;
mais leur museau , au lieu d'être obtus , constitue une
sorte de boutoir aminci en biseau, à l'aide duquel ces
serpents se frayent aisément un chemin à travers les
molécules mobiles d'un terrain sablonneux. Ces dissemblances
dans la conformation de la queue et du
museau sont réellement les seules importantes qui
existent entre les Érycides et les Boceides , dont l'ensemble
de l'organisation offre d'ailleurs une ressemblance
parfaite et tellement frappante, qu'elle n'a,
pour ainsi dire, échappé à personne; car, dans presque
tous les catalogues méthodiques, les Éryx , unique
genre de la tribu des Érycides, se trouvent inscrits à
côté des espèces de notre tribu des Boaeides. Les seuls
erpétologistes qui n'aient point reconnu la convenance
de ce rapprochement sont Wagler et M. Schlegel, qui
ont effectivement placé lesÉryx fortloin desBoas,c'està
dire, l'un près des Rouleaux, l'autre dans le genre
même de ces derniers. L'opinion émise par M. Schlegel,
que les Éryx se rapprochent autant des Rouleaux qu'ils
s'éloignent des Boas, est tout à fait erronée ; car la
structure des premiers , loin de ressembler à celle des
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