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1 6 4 REPTILES OPHIDIENS,
phage n'est pas au reste facile à déterminer, car elle
varie selon les espèces , et d'ailleurs il se confond tout
à fait avec Vestomac , sorte de prolongement en forme
de sac qui peut lui-même s'allonger, se déplisser
jusqu'à une partie rétrécie, un peu plus épaisse
et à fibres en apparence plus musculaires, qui en
forme la limite postérieure pour constituer une sorte
de pylore. L'épaisseur des parois de l'oesophage et
de l'estomac varie en raison, soit de l'état de vacuité,
cas où elle est considérable, soit de l'état de plénitude,
puisque les membranes se déploient et se dilatent pour
envelopper le corps de l'animal dévoré, dont les ch;iirs
ne commencent à s'altérer qu'après un certain séjour
dans cette première portion , qui sert comme de vestibule
au tube digestif. Il y a, au reste, trop de différence
entre les espèces, pour qu'on puisse assigner
des formes générales à ces deux régions du canal intestinal
; quelques-unes de ces mollifications ont été étudiées
avec soin et décrites par M. Duvernoy (1).
Les intestins des 0|)hidiens sont généralement fort
courts , ainsi qu'on le remarque dans tous les animaux
carnassiers; mais ici, comme en y comprenant la queue
la longueur du corps est considérable, on peut dire
que celle du canal digestif l'atteint rarement en entier.
Il n'existe pas de distinction bien évidente entre les
intestins grêles et les autres , parce qu'il n'y a pas d'appendice
du coecum ; cependant le tube, considéré suivant
sa longueur, semble dans certains points rentrer
en lui-même, pour y former deux ou trois parties
plus larges ou plus étroites, qui simulent des poches,
surtout dans la région du rectum ; cette portion élargie
( i ) Anatomie composée de Cuvier, 2® édition, XIX® leçon. Tome IV,
a® partie, pag. 3 et suivantes pages, Sao—Saô.
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NUTRITION. DIGESTION. INTESTINS. l6 5
forme le cloaque, où se rendent tout à la fois les canaux
des organes génitaux mâles et femelles et les uretères
ou conduits excréteurs de la matière ou bouillie urica
ire.
Les parois du gros intestin sont toujours plus fortes
et plus épaisses que celles du petit; le canal, considéré
dans sa longueur, offre de petites sinuosités;
mais il conserve à peu près le même diamètre dans
toute son étendue. La membrane muqueuse forme dans
rinteslin grêle de larges feuillets longitudinaux plissés
comme des manchettes. Elle est hérissée de rugosités
et constitue des plis épais et irréguliers dans le rectum,
dont l'extrémité se dilate considérablement,
comme nous venons de le dire , pour devenir une sorte
dégoût ou de réservoir où s'arrêtent quelque temps
toutes les matières qui doivent sortir du corps.
Dans tous les Serpents sans exception, la fente du
cloaque est en travers , au-dessous de l'origine de la
queue , qui ne se trouve même indiquée que par la
situation de cette terminaison du tube intestinal.
Cette circonstance est à peu près la même que celle
qui nous a été offerte par les Sauriens : on y distingue
également deux lèvres, une antérieure et une
postérieure, qui sont mises en mouvement à l'aide
de muscles qui peuvent, les uns les rapprocher comme
un sphincter, et les autres les faire bâiller en les écartant
en sens inverse, et en dirigeant les commissures
en dehors. Comme la forme et la nature des téguments
et des écailles varient, on trouve des différences même
entre les mâles et les femelles. C'est ce qu'on a soin de
noter dans les descriptions.
La digestion, chez les Serpents, s'opère comme chez
les autres animaux vertébrés , par la dissolution de la
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