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11.
REPTILES OPHIDIENS. '
clos coulisses étroites, ils ne peuvent produire que des
mouvements peu prononcés dans le sens latéral ; mais
ils consolident l'articulation réciproque des vertèbres,
en les rapprochant les unes des autres, ou en les ramenant
dans une même direction longitudinale , lorsqu'elles
ont été entraînées d'un côté ou de l'autre ,
comme cela arrive dans l'action de ramper, qui est la
progression la plus ordinaire chez les Serpents.
Les muscles de la région sous-vertébrale sont
beaucoup moins développés encore. Gomme il y a souvent
une crête moyenne sur le corps de chaque vertèbre,
et même une sorte de petite apophyse épineuse ,
on peut distinguer des fibres charnues qui, provenant
de Tapophyse transverse de l'une des vertèbres inférieures
, telles que la troisième ou la quatrième, par
exemple, forment un petit faisceau qui remonte vers
la crête moyenne ; mais comme ces fibres se répètent,
il en résulte un ensemble qu'on peut regarder comme'
une série de transs^ersaires épineux inférieurs, lesquels
ont encore la même fonction que ceux des supérieurs
, mais en sens inverse. On les retrouve également
sous la queue ; ils sont là plus courts, un peu
plus gros , et dans les premières vertèbres du côté de
la tête , ils représentent le long du cou, surtout chez
les espèces qui ont la queue préhensile ou susceptible
de recourber en dessous.
3° Les véritables organes actifs ou les muscles qui
produisent les mouvements les plus étendus sont ceux
qui se fixent aux côtes sur les parties latérales en arrière
et sur la région du ventre , de même que sur les
parties correspondantes aux apophyses transverses
des vertèbres de la queue ; ceux-ci sont assez souvent
plus développés et comme doubles.
ORGANES DU MOUVEMENT. MUSCLES. 89
Il y a des inter-costaux internes et externes qui représentent
les muscles inter-transversaires des oiseaux
et des mammifères ^ si faciles à voir dans la région du
cou. Mais ici ils sont étalés dans les espaces que laissent
entre elles la côte qui précède et celle qui la suit.
Il y a en outre des faisceaux qui proviennent d'une
apophyse transverse par un petit tendon qui s'étale
pour donner insertion à un plan mince de fibres charnues
qui vont se fixer à la côte suivante, en la bordant
dans toute sa longueur. D'autres s'étendent, comme
une couche charnue et imbriquée, jusqu'à la quatrième
ou cinquième côte en dessous ou en arrière.
En dedans , à la face concave de la côte, on voit
d'autres fibres charnues qui se dirigent obliquement
de l'une des vertèbres où elles prennent naissance , à la
racine de Tapophyse tranverse , vers la quatrième ou
cinquième côte suivantes, en formant une lame peu
épaisse de fibres très-rapprochées, consolidées par une
aponévrose membraneuse qui les recouvre. Ces fibres
charnues vont se fixer le long du bord antérieur
de la côte, ou du côté de la tête.
Entre ces muscles, il y en a d'autres qui viennent
s'attacher au derme, surtout dans la région inférieure,
vers l'extrémité libre de la côte. Ces fibres charnues
se fixent à la peau par des lames tendineuses qui se
perdent à la base des grandes plaques ventrales qu'elles
servent à relever légèrement, comme les planchettes
d'une persienne, afin qu'elles servent de points
d'appui au Serpent comme autant de petits sabots ou
des pattes qui simuleraient celles des insectes dits Millepieds,
comme les Iules.
En général, les grandes plaques ventrales, placées
en recouvrement les unes sur les autres et qui peuvent
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