2 8 CLASSIFICATION DES OPHIDIENS.
corps présente une rangée longitudinale de plis. Deux
espèces.
Le septième genre ne comprend qu'une seule espèce,
c'est le L a n g a h a , dont le dessous du corps présente
vers la tête de grandes plaques , et vers l'anus des anneaux
écailleux ; l'extrémité de la queue est garnie
par-dessous de très-petites écailles.
Le huitième genre est I 'Ac r o c h o r d e de Java, espèce
unique aussi, dont tout le dessus du corps et de la
queue est couvert de petits tubercules.
Lacépède a fait connaître depuis plusieurs Serpents
qui ne peuvent se rapporter à aucun de ces
genres. Ils ont été décrits par lui successivement sous
les noms d'EapÉTON, Lé i o s é l a m e , Di s t e i r e et Tr i m é -
RÉsuRE, principalement dans les mémoires du Muséum
d'histoire naturelle de Paris.
Dans l'essai sur la classification naturelle des Reptiles,
publié en 1805 par M. Mex. BRONGNIART ,
avec le 1®"" volume des Mémoires des savants étrangers
de l'Institut, le troisième ordre, ou celui des Ophidiens,
se trouve ainsi caractérisé: point de pattes, corps
allongé, cylindrique. Presque tous ont une peau couverte
d'écaillés ; leur col n'est pas distinct ; leur tête
est petite, en comparaison du corps ; leurs os sont
moins solides que ceux des Ghéloniens; leurs vertèbres
nombreuses portent des côtes également nombreuses
, longues , arquées qui se recourbent sur la
poitrine. Il n'y a pas de sternum. Les deux mâchoires
ont leurs branches mobiles , mais l'inférieure, plus mobile
, est fréquemment composée de deux tiges qui ne
sont pas soudées antérieurement. Ces mâchoires sont
armées de dents nombreuses , aiguës, assez longues,
dont la pointe est ordinairement dirigée en arrière. 11
AUTEURS. BRONGNIART, DAUDIN. ag
n'y a pas de vessie urinaire. La trachée artère est composée
d'anneaux cartilagineux. Le coeur n'a qu'une
seule oreillette. Ils s'accouplent, la verge du mâle est
double ; la femelle pond à terre des oeufs composés d'un
jaune enveloppé dans une coque calcaire et molle.
Ils vivent à terre dans les lieux exposés au soleil.
M, Brongniart n'établit pas de genres nouveaux
dans cet ordre ; il y comprend les Orvets et les Amphishènes,
par lesquels il commence cette énumération,
qu'il termine par le genre Cécilie. Les quatre
autres genres sont les Crotales , les Vipères^ les Couleuures
et les Devins ou Boas.
Nous ne parlons pas ici du premier travail de LATREILLE,
sur les Serpents, qui a été inséré dans la petite
édition du BuiFon, publiée sous format in-18, par
Déterville. Dans cet ouvrage, l'auteur avait suivi à
peu près les divisions de Lacépède. Nous aurons bientôt
occasion de faire connaître celles qu'il a proposées
en 1825, dans le livre auquel il a donné pour titre :
Familles naturelles du rh^ne animal.
DAUDIN, qui publiait en 1803 l'histoire des Reptiles
dans l'édition in-S", dite de Dufart , consacra les
5% 6« et volumes à l'ordre des Serpents ou Ophidiens :
c'est l'ouvrage qui a le plus contribué à l'avancement
de cette branche de la zoologie; malheureusement
l'auteur n'a pas eu à cette époque les facilités qui lui
avaient été accordées, pour les autres parties de l'erpétologie
; il n'a pu étudier sur nature les' Serpents
conservés au muséum de Paris. Lacépède se proposait
alors un travail que, plus tard, ses nombreuses occupations
ne lui ont pas permis de rédiger. Les ouvrages
de Merrem , de Russel et de Schneider ont été trèsutiles
à Daudin, comme il se fait un devoir de le re