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4 3 6 PYTHONIENS IIOLODONtËS.
la tête , les nasales sont celles qui offrent la plus grande dimension;
elles sont légèrement bombées et coupées à six ou sept
pans ; chacune d'elles est creusée d'un sillon linéaire et transversal,
en arrière de l'ouverture de la narine. Les régions frênaies
sont occupées par huit à douze petites plaques polygones,
inégales enlre elles, disposées sur deux séries longitudinales.
11 y a tantôt deux, tantôt trois préoculaires, superposées, dont
la plus élevée est toujours la plus dilatée ; celle-ci, qui représente
un trapèze, s'articule par son bord supérieur avec la susoculaire
et par l'antérieur avec la fronto-uasale. Les plaques
post-oculaires, dont le nombre est ordinairement de quatre,
rarement de trois, sont quadrangulaires oblongues et d'une
égale petitesse. Comme il n'existe pas de plaques sous-oculaires,
c'est la sixième et la septième, ou la septième et la
huitième supéro-labiale qui montent jusqu'au globe de l'oeil
pour compléter inférieurement le cercle squammeux de l'orbite.
La plaque rostrale a cinq bords : un inférieur profondément
échancré et quatre latéraux, dont deux assez courts et presque
perpendiculaires l'unissent aux supéro-labiales de la première
paire, et deux beaucoup plus longs formant un angle
très-aigu , enclavé dans les deux nasales et les deux inter-nasales
; celte plaque protectrice du bout du museau est très-concave
dans sa moitié inférieure, et au contraire fortenaent cambrée
en arrière dans sa portion supérieure , qui offre de chaque
côté une rainure ou gouttière bien prononcée. La lèvre d'en haut
est garnie adroite et à gauche de treize ou quatorze plaques subquadrangulaires,
dont les quatre ou cinq dernières sontbeaucoup
plus petites que toutes les précédentes, et les quatre, cinq ou six
premières proportionnellement plus étroites que les suivantes;
celles de ces plaques supéro-labiales qui constituent les quatre
paires antérieures sont creusées chacune d'une fossette linéaire
d'autant plus courte et moins profonde que la plaque à laquelle
elle appartient est plus éloignée de la rostrale. La plaque du
menton est médiocrement développée et en triangle isocèle.
Les plaques de la lèvre inférieure, dont on compte une vingtaine
de chaque côté, sont quadrilatérales; les huit ou neuf premières
sont très-hautes et très-étroites, et les onze on douze
autres à peu près carrées, présentant chacune, à l'exception des
quatre ou cinq dernières, une grande cavité quadrangulaire.
rYHIO.MDES. G. LIASIS. i- 4^ 7
Dans le Liasis améthyste, l'écaillure du corps se compose
de pièces comparativement plus développées que chez la plupart
des espèces de la tribu des Pythonides; ces pièces, qui
sont très-oblongues ou lancéolées sur les parties antérieures du
tronc, prennent peu à peu une figure losangique ou carrée, à
mesure qu'elles gagnent les régions postérieures et particuliè'
rement la queue. Les scutelles ventrales les plus dilatées ont
une largeur égale à la longueur de l'espace compris entre la
narine et l'oeil.
Écailles du tronc : 47 rangées longitudinales, de 350 à 369
rangées transversales. Écailles de la queue : 27 rangées longitudinales
, de 93 à 105 rangées transversales. Scutelles : de 303
à 316 ventrales, de 85 à 96 sous-caudales.
COLORATION. Les individus adultes du Liasis améthyste qui
sont conservés dans l'alcool, ont les parties supérieures
peintes d'un brun roussâtre foncé, sur lequel est dessinée une
sorte de réseau à mailles irrégulières ou brisées, d'une teinte
plus claire que celle du fond, ou bien d'un brun fauve ; leurs
régions inférieures sont d'un blanc jaunât re, mais la surface entière
de leur corps, quelle que soit sa couleur, brille de reflets
d'un bleu d'acier ou d'un vert doré, du plus vif éclat.
Nous avons un jeune sujet qui présente un mode de coloration
tout différent, c'est-à-dire qu'il est d'un blanc grisâtre
avec des anneaux noirs autour de la queue et de larges bandes
de la même teinte en travers des deux derniers tiers du dessus
du tronc; il nous semble offrir une trace de raie blanche le long
du sommet du dos.
DIMENSIONS. Les mesures suivantes ont été prises sur un individu
de notre musée, ayant plus de trois mètres de long.
Longueur totale. 3' 55". Tête. Long. 9". Tronc. Long. 3' 7".
Queue. Long. 39".
PATRIE. Amboine, Saparua et la Nouvelle-Irlande paraissent
encore être les seules îles du grand archipel asiatique et de
l'Australie où l'on ait trouvé l'espèce de Pythonides que nous
venoDS de décrire. La collection du Muséum en renferme des
exemplaires originaires de ces différents pays. Nous sommes
redevables de ceux d'Amboine à MM. Quoy et Gaimard; ceux
de la Nouvelle-Irlande ont été rapportés par MM. Lesson, Garnot,
Hombron et Jacquinot. L'unique échantillon que nous
ayons de Saparua provient d'ua échange fait entre notrççmsée
et celui de Leyde.