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 1 8 0  REPTILES  OPHIDIENS,  
 là  ,  dans  la  loge ventriculaire  ,  afin de  se mêler,  à  travers  
 les  colonnes  de  la  cloison  ,  au  sang  veineux  qui  
 revient  de  tout  le  reste  du  corps  ,  et  qui  est  introduit  
 par  l'autre  poche  de  l'oreillette.  
 L'appareil  pneumatique,  à  l'aide  duquel  les  Serpents  
 appellent  l'air  dans  lequel  ils  sont  plongés  en le  
 forçant  à  pénétrer  dans  leur  sac  pulmonaire  ,  est  des  
 plus  simples. Il consiste,  comme nous Tavons  vu,  dans  
 un  très-grand  nombre  de  côtes  ;  ce  sont  des  cerceauxosseux, 
   des appendices mobiles  et  arqués,  articulés  sur  
 le  corps  des  vertèbres  et  sur  leurs  apophyses  transverses  
 de  manière  à  pouvoir  s'écarter  réciproquement  
 à  droite  et à gauche  (1).  Il n'y  a pas de  sternum  ou  d'os  
 pectoral  moyen  ,  de  sorte  que  la  portion  considérable  
 du  corps  qui  représente  en  même  temps  la  poitrine  
 et l'abdomen,  vu  l'absence  du  diaphragme,  ne  forme  
 qu'une  seule  et même  cavité  dans  laquelle  tous  les  viscères  
 sor.L contenus.  La  peau  et  les  muscles  qui  complètent  
 cette  cavité  sont  doués  d'une  très-grande  élasticité  
 de  tissu  qui  permet  la  dilatation  et  le  resserrement. 
   Le  premier  mouvement  est  surtout  opéré  par  
 des  ligaments  élastiques  situés  entre  les  apophyses  
 vertébrales  et  les  côtes  ;  celles-ci  tendent  naturellement  
 à  s'écarter  pour  produire  une  dilatation  , à l'aide  
 de  laquelle  s'opère  une  expansion  énorme dans  toute  
 la longueur  du  sac pulmonaire.  C'est  une  véritable  inspiration, 
   dans  laquelle  l'air,  pénétrant  par les narines  
 (1)  Voyez  lorne  I,  pas^.  1-8  du  présent  ouvrage^  et  dans  ce  volume  
 pages  8î  et  suivantes.  
 Cuvier,  dans  l Analomie  comparée,  tome  I  ,  page  221,  2e  édition,  indique  
 640  côtes  pour  le Python  améihiste  ; 49G  pour  le  Devin  ;  438  pour  
 le  Trigonocéphale  jaune  ;  38o  pour  le  Typhiops  nasu,  etc.  
 Linné  avait  dit  ;  Respirntio  horum  ah  avium  et  mammalium  mullùm  
 differt  .-spiritum  enim  inspirant,  sine  reciprocd,  sallem  non  sensihili,  
 CXspiratioHC.  
 NUTRITION.  RESPIRATION.  VOIX.  18 1  
 et  par  la  bouche  directement  dans  la  glotte  ,  suit  le  
 canal  trachéen  pour  remplir  le gazomètre  ou  soufflet  
 pneumatique,  de manière à ce que l'air  atmosphérique  
 étant  mis  en  contact  médiat  avec  les  vaisseaux  ,  le  
 sang  que  ceux -ci renferment  éprouve  tous  les  phénomènes  
 de l'hématose pendant  un  temps  plus  ou  moins  
 prolongé  et  tout  à  fait  arbitraire;  car  la  circulation  
 continue  et  le  trajet du  sang  a  lieu  dans  son  entrée  et  
 dansson retour avec  plus ou  moins de  rapidité,  suivant  
 que  les  mouvements  respiratoires  sont  plus  lents  ou  
 plus rapprochés dans des intervalles de tempsdonnés(l).  
 Nous  avons dit  plus  haut  que  la séparation  naturelle  
 des  extrémités libres  des  côtes  pouvait  d'une part  produire  
 le  grand  avantage,  dans  les  Serpents,  de  leur  
 fournir en même  temps  autant  de leviers  pour mouvoir  
 les plaques  sous-ventrales,  lesquelles  servent  de  pattes  
 ou de moyens de  translation  ; d'autre  part  de  permettre  
 l'énorme  dilatation  de  toute  la  cavité  de  l'abdomen  ,  
 quand  les  Serpents  sont obligés  de  faire  pénétrer  tout  
 d'une pièce, dans  leur  abdomen,  des animaux  qui  souvent  
 excèdent  en  grosseur  le  double  du  diamètre  que  
 le ventre  présente,  dans  l'état  de vacuité ou  d'une  abstinence  
 qui  s'est prolongée  pendant  des mois  et  même  
 au  delà  d'une  année,  comme  on  en  a des  exemples.  
 De  la  voix.  D'après  l'organisation  du larynx  et  de la  
 glotte  que  nous  avons  vus  réduits  à  une  grande  simplicité, 
   il est  difficile de  concevoir  comment  les  Serpents  
 auraient  la  faculté  de  siffler,  comme on  prétend  
 que  peuvent  le  faire certaines  espèces  de Couleuvres  ,  
 ( i )  On  a  observé  chez  plusieurs  Serpents  des  vers  intestinaux  dans  la  
 cavité  des  poumons.  M.  de  Humboldt  en  a  trouvé  plusieurs  fixés  dans  
 les voies  aériennes  d'ua  Crotale.  Il  l'a  fait  connaître  comme  formant  un  
 genre  particulier  qu'il  a  nommé  Porocephalus  Crotali:  
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