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REPTILES OPHIDIENS,
second, iléveloppée en deux apophyses latérales. C'esf
sans doute cette erreur qui a conduit M. Müller a penser
que les frontaux antérieurs n'existaient pas , et
par suite à donner une fausse sii-nificalion des os placés
sous la téte , intermédiairement à ces derniers et aux
ptérigoïdes; c'est-à-dire à regarder les maxillaires
supérieurs comme étant les palatins , et les frontaux
antérieurs comme étant les maxillaires supérieurs.
Il n'y a jamais de dents aux palatins ni aux ptérigoïdes.
Aux côtés postérieurs du crâne, sous les rochers,
s'étendent longitudinalement, l'une à droite, l'autre
a rauche deux petites bandelettes osseuses qui ne
semblent retenues aux occipitaux latéraux que par
leur extrémité postérieure; ce sont les os carrés ou
intra-articulaires, dont les extrémités antérieures
donnent attache aux deux branches sous-maxillaires.
Celles-ci, bien qu'elles soient unies ensemble en avant
par un ligament élastique, ne peuvent s'écarter que
très-faiblement 1 une de Tautre ; de ce côté, elles ne
s'élendent pas au delà du niveau des arrière-narines.
Chez les Typhlopiens, elles sont très-grêles et très-faibles
, assez arquées en dehors et dépourvues de dents.
Il existe bien vers le premier tiers de leur longueur une
forte pointe , qu'on serait tenté de prendre, au premier
aspect, pour un de ces organes; mais en l'examinant
plus attentivement, on reconnaît en elle, comme
l a fort bien fait remarquer M. Müller, l'apophyse
coronoide, à proportion plus développée et située plus
en avant que chez les autres Ophidiens. Cette sailhe
osseuse se trouve logée dans la fosse orbitaire quand la
bouche est fermée. Dans les Gatodoniens, les maxillaires
inférieurs sont beaucoup plus forts, plus épais,
particulièrement en avant, où l'os dentaire est même
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SCOLKCOPHIDES. a^q
renflé à son bord supérieur, qui est oblique et armé de
six à dix dents.
Les Scolécophides dont on a fait l'anatomie ont
offert, non des rudiments de membres, mais des vestiges
de bassin , qui sont deux petites tiges osseuses ,
très-grêles , composées chacune de deux parties : ces
deux tiges, qui sont placées immédiatement sous la
peau au devant de l'anus, se réunissent en angle à
peu près aigu par leurs extrémités antérieures et'elles
enfoncent leurs extrémités postérieures dans l'épaisseur
de la lèvre cloacale.
On a pu se convaincre par ce qui précède que les
Scolécophides n'ont point un ensemble d'organisation
qui permette de les admettre dans l'ordre des Sauriens,
parmi lesquels cependant quelques erpétologistes
les rangent encore aujourd'hui; mais que ce sont
bien évidemment des Ophidiens , et des Ophidiens
fort différents des autres sous plusieurs rapports et
notamment par leur mode d'écaillure et la structure
toute particulière de leur tête. Aussi, est-ce plus spécialement
d'après ces considérations que nous nous fondons
pour former de ces petits Reptiles vermiformes
une section particulière dans l'ordre des Serpen ts, distinction
qu'on n'avait point encore aussi nettement
faite jusqu'ici, ainsi qu'on pourra le voir par le résumé
de l'historique de leur classification, qui va suivre.
Les deux seuls Scolécophides que Linné ait connus
sont placés dans son genre Anguis, créé , comme on
le sait, pour les Serpents ayant le ventre et le dessous
de la queue revêtus d'écaillés semblables à celles des
autres parties du corps. Ceux de nos Scolécophides
dont il est parlé dans le Synopsis Beptilium de Laurenti
, dans le Sjsterna natiiroe , édile par Gmelin ,
.M. I
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