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5 7 0 REPTILES OPHIDIENS.
teneurs n'étaient pas plus longs que les antérieurs,
dont le sommet de l'angle obtus qu'ils forment est
souvent tronqué. Les os du nez, qui s'étendent en
suivant une pente douce depuis les frontaux proprement
dits jusqu'à Tinter-maxillaire, sont assez allongés,
plus larges en avant qu'en arrière dans le genre
Tortrix, mais de même largeur d'un bout à l'autre ou
bien un peu rétrécis à leur partie antérieure dans le
genre Cylindrophis.
L'os inter-maxillaire, qui pourrait avoir une forme
un peu différente chez d'autres espèces que celles que
nous connaissons , est une petite traverse assez épaisse
et un peu voûtée , qui envoie de son bord supérieur
une sorte de petite lame excessivement mince entre
les nasaux , et c[ui, tout à fait en dessous et en arrière,
se dilate en une petite pièce, à peu près carrée, offrant
une forte entaille à son bord postérieur ; les
fron taux antérieurs ont l'apparence de pièces aplaties,
quadrilatères, quelquefois oblongues; des frontaux
proprement dits, auxquels les retient leur bord
postérieur, ils se dirigent en avant par un plan incliné
et en obliquant un peu en dehors , vers la partie antérieure
des os sus-maxillaires, avec lesquels ils s'articulent
d'une façon telle que ceux-ci sont à peu près
privés de cette grande liberté de mouvements dont ils
jouissent chez les Pjthoniens et dans presque toutes
les autres familles du sous-ordre des Azémiophides.
En effet, chez les Tortriciens, les branches de la
mâchoire supérieure, au lieu d'être comme à l'ordinaire
simplement suspendues aux frontaux antérieurs
par des ligaments élastiques qui leur permettent de se
porter en avant, en arrière et de côté, en dehors, y
sont retenues de manière à ne pouvoir exercer qu'un
AZÉMIOPHlDiiS TORTRICIENS. Sj I
très-faible mouvement bilatéral, attendu que les
frontaux antérieurs offrent une assez grande échancrure
anguleuse, dans laquelle se trouve enclavé,
sans possibilité d'en sortir, le sommet d'une très-forte
éminence de même forme, dont la base occupe le
tiers environ du bord supérieur des sus maxillaires ^ à
une très-petite distance de leur extrémité antérieure.
Ces os, dont la longueur est à peu près égale à la
moitié de celle de la tête, sont comprimés, assez
arêles et presque droits en arrière des frontaux antérieurs;
mais, tout à fait en avant, ils sont déprimés
et courbés l'un vers l'autre.
Les palatins sont droits , courts et fort aplatis latéralement;
les plérygoïdes sont au contraire très-longs,
comprimés dans leur moitié antérieure, qui est rectiligne,
plats, assez grêles et légèrement arqués ou dirigés
un peu obliquement en dehors , dans le reste de
leur étendue. Les os transverses , qui ont à peine le
quart de la longueur des sus-maxillaires , chez les
Tortrix, sont près de moitié aussi longs qu'eux , chez
les Cylindrophis.
Aucune des cinq espèces de Tortriciens que nous
connaissons aujourd'hui ne présente la moindre trace
de frontaux postérieurs. Cependant il ne faut pas en
inférer que les serpents, qui, indépendamment de ces
os, offriraient les particularités signalées plus haut
comme distinguant essentiellement la présente famille,
ne devraient pas y être admis : nous verrons effectivement
plus tard que certaines divisions analogues à
celle-ci, et parfiitement naturelles, renferment des
espèces qui manquent de frontaux postérieurs et d'autres
qui en sont pourvues ; le fait de l'adhérence intime
des mastoïdiens aux côtés du crâue chez les cinq Tor