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•160 SCOLÉeOPHIDES.
ment en dessus et d'arrière en avant. Le museau, quoique légèrement
aplati en dessous, est arrondi à son bord terminal. Le tronc,
en se rapprochant de la queue, acquiert peu à peu la grosseur de
celle-ci, qui est obtusément conique , txès-faiblement courbe'e de
haut en bas , et tellement courte que son étendue longitudinale
excède à peine d'un quart la largeur de la tête.
Les branches maxillaires supérieures du Pilidion rayé portent
chacune quatre longues dents coniques, effilées et pointues.
La portion supérieure de la plaque rostrale ressemble à une
grande calotte disco-ovalaire ; l'inférieure est en carré un peu
moins long que large, offrant à son bord postérieur une pelile
queue d'aronde qui s'enclave entre les squammes supéro-labiales
de la première paire.
La plaque frontale proprement dite, qui, d'ordinaire, présente
la même dimension et la même figure que la frontale antérieure
et les deux sur-oculaires, est quelquefois plus petite et
moins régulièrement hexagone que ces plaqdes : elle est alors un
peu difficile a distinguer des écailles qui viennent à sa suite d'autant
plus que celles-ci sont souvent assez dilatées en travers. Les
plaques nasales(l ) , quisetrouventenclavéeslune à droite l'autre
à gauche entre le bas de la rostrale et celui de la fronto-nasale,
se terminent immédiatement au-dessus des narines. Les frontonasales,
que la petite plaque frontale antérieure sépare l'une de
l'autre sur la tête , sont aussi hautes , mais de moitié moins
larges ; leur bord antérieur, depuis leur sommet, qui est un
angle sub-aigu, côtoie la rostrale suivant un plan incliné jusqu'à
la narine, ou, rencontrant la plaque nasale, il se coude en arrière
contourne l'orifice de celle-là pour rejoindre celle-ci et arriver
avec elle sur la première labiale supérieure; c'est là que vient
aussi se terminer ie bord postérieur de ces mêmes plaques frontonasales
, après avoir suivi une ligne très-flexueuse. Les plaques
oculaires sont une fois moins développées que les fronto-nasales ;
elles ont à peu près la figure d'un demi-disque. Les labiales supérieures,
au nombre de quatre de chaque côté, deviennent de plus
(1) M. Schlegel n'a pas représenté ces plaques dans ses figures du 7) -
phlops lineatus, qui pèchent aussi en ce que les fronto-nasales et les
oculaires sont beaucoup trop étroites, et qu'on n'y voit que deux paires
de plaques labiales supérieures; tandis qu'il y en a réellement quatre
dans la nativre.
TYPHLOPIËNS. G. PlLlOION. I. 26 Î
en plus grandes depuis la première jusqu'à la dernière , dont le
sommet ne dépasse pas celui de l'avant-dei^nière; toutes ont leur
bord recouvrant légèrement ai'qué.
Les écailles du corps sont d'une moyenne dimension, un peu
plus larges que longues, parfaitement lisses et à quatre angles,
un antérieur, deux latéraux et un postérieur, dont le sommet
est fortement arrondi. Les pièces de l'écaillure de la queue sont
plus petites et plus imbriquées que celles du tronc ; la lèvre
anale n'en off're point qui diffèrent des autres ; mais l'extrémité
caudale est protégée par un petit disque squammeux du centre
duquel naît une assez forte épine.
Écailles du tronc : 23 rangées longitudinales , environ 430 rangées
transversales. Écailles de la queue : 8 rangées transversales.
COLORITION. La tête et les régions inférieures des individus
conservés dans l'alcool présentent ime teinte d'un jaunâtre
sale ou très-pâle , qui probablement est fort vif chez les sujets
vivants ; la même couleur se montre sur les parties supérieures,
mais seulement dans les petits intervalles que laissent entre
elles une douzaine de séries de points , ou plutôt de petites taches
brunes imprimées à la suite les unes des autres sur les deux
côtés de chaque écaille.
DIMENSIONS. Les mesures suivantes sont celles que nous a
données un des plus grands individus que nous ayons observés.
Longueur totale 28"8"'. Tête. Long. 8". Tronc. Long. 27"5"'.
Queue. Long. 5"'.
PATRIE. Cette espèce paraît être assez commune à Java, d'où
plusieurs voyageurs nous l'ont envoyée ; elle se trouve également
à Sumatra , ainsi que le prouve un fort bel exemplaire
rapporté de cette île par M. le capitaine Martin , qui en a fait
don à notre musée.
Observations. Reinwardt, auquel ce Scolécophide doit son
nom spécifique de lineatus., l'avait à tort rapporté au genre
que Cuvier a appelé Jcontias , lequel appartient à l'ordre
des Sauriens. Toutefois , nous n'avons trouvé ce Scolécophide
mentionné dans aucun livre sous la double dénomination
d'Jconiias lineatus , qu'il n'a sans doute portée que dans le
musée de Leyde , où il fut observé pur Wagler. Cet auteur, qui
l'avait d'abord rangé avec les Typhlops , en fit plus tard le type
du présent genre , dont nous avons changé ie nom de Typklina
en celui de Pilidion .
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