• 1
L:'í •"•"I'll
••ili •••^/"••î'"f-fiell
i
! isssîiiiif!
iftiâ »II
llliliiikiil
•m
I i^'i
1 7 8 REPTILES OPHIDIENS,
voile, mais situé vers le tiers antérieur du plafond de
la cavité buccale et non vers l'isthme du gosier. C'est
avec cette disposition que l'air pénètre directement
des narines dans la trachée-artère. Des muscles poussent
cette glotte en haut et en avant, et quand une
proie volumineuse bouche ou obstrue entièrement
Fentrée du pharynx , en occupant toute la longueur
de l'oesophage , quoique une partie de la masse reste
en partie dehors , la glotte , située au-dessous de la
victime , se porte en avant, et l'acte de la respiration
ne se trouve point empêché. C'est ce que nous avons
indiqué à l'article de la déglutition : car on voit distinctement
alors la glotte se fermer et se dilater.
La trachée-artère , qui varie pour la longueur, est
un canal membraneux soutenu par des anneaux cartilagineux
, faibles , rapprochés et beaucoup plus mous
dans la région supérieure correspondante à l'oesophage,
sous lequel ce conduit aérifère se trouve situé.
Le plus souvent la trachée se dilate en arrivant vers le
poumon lorsqu'il est unique , de sorte qu'elle ne se divise
pas ; car même , arrivée dans cet organe , elle ne
se partage pas en bronches. Cependant, quand il y a
deux poumons, comme dans beaucoup de Couleuvres,
íes Crotales , les Serpents à coiiïe et quelques autres
la grosseur des deux bronches primitives varie comme
celle du poumon qui , le plus ordinairement, est beaucoup
plus développé du côté droit que du côté gauche.
En général, le second poumon n'est que rudimentaire,
quand le premier est excessivement allongé.
Celui-ci occupe toute la partie supérieure de la cavité
abdominale , depuis l'estomac ou la région du coeûr ,
jusqu'à la terminaison du tube intestinal , vers l'origine
de la queue. Ces poumons sont des sacs membra-
V
NUTRITION. RESPIRATION. ly g
neux, à parois solides et fibreuses , dont l'intérieur est
divisé en cellules ouvertes ou à mailles celluleuses ,
dont les compartiments sont saillants et formés par
des replis de la membrane muqueuse, dans l'épaisseur
de laquelle les vaisseaux artériels et veineux se divisent
à l'infini pour y constituer un réseau vasculaire.
On voif souvent une partie du poumon converti en
une sorte de vessie qui n'a pas de cellules, et qui
semble n'être alors qu'une sorte de citerne ou de réservoir,
dans lequel l'animal conserve une provision d'air,
soit afin de subvenir au travail de la respiration , soit
pour s'en servir comme moyen hydrostatique à la manière
des Poissons. C'est surtout chez les Hydrophis
et les Pélamides que cette structure est remarquable.
Ici , la trachée semble pénétrer dans le poumon qui
l'enveloppe jusqu'à l'endroit où le sac membraneux se
dilate, c'est-à-dire vers le tiers postérieur de son
étendue totale. Au reste , il y a des différences trop
grandes entre les espèces pour qu'on puisse assigner
une disposition générale commune à leurs poumoks.
Les vaisseaux pulmonaires dans les Serpents consistent
d'abord en une artère qui provient de l'aorte, le
plus ordinairement, du côté gauche; elle se porte
vers la région inférieure de la membrane de ce viscère,
dans laquelle elle fournit successivement des rameaux
en travers. Cependant l'aorte produit encore, dans la
région supérieure, d'autres petites branches qui pénètrent
aussi dans cet organe, et qui peut-être servent
en même temps à la nutrition de son tissu et à l'hématose
; mais la veine pulmonaire ou artérieuse est un
tronc unique qui, après avoir réuni tous les rameaux
dans lesquels circule du sang plus rouge ou artérialisé,
vient aboutir dans l'oreillette particulière , et de
;¡ M ir'
i
l'I
In