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REPTILES. OPHIDIENS.
quei se trouve contenue momentanément l'humeur des
Jarmes qui ne peut s'échapper que très-ientement.
. C'est même à cause de Ja présence de ce liquide, entre
les deux surfaces ainsi lubrifiées, qu'on peut concevoir
la mobilité de l'oeil sous sa paupière unique (1).
Ce sac lacrymal antéoculaire est percé en dedans du
côté des narines, ou plutôt, il se prolonge par un
petit canal qui aboutit dans le conduit des narines
pour les tenir humides, et pour transmettre ainsi l'humeur
des larmes dans la cavité buccale. Il existe en
effet une glande lacrymale au-dessus du globe de l'oeil,
immédiatement au-dessous du sourcil ou du bord saillant
de l'orbite. La structure.de l'oeil n'offre d'ailleurs
aucune autre particularité. La pupille est arrondie
dans les individus qui sont exposés le plus ordinairement
à la lumière du jour; elle est linéaire et anguleuse
chez les espèces nocturnes.
Ouie. Les Serpents n'ont pas l'organe de Vaudition
apparent au dehors, ni conduit auditif externe, ni
caisse, ni membrane du tympan, ni même d'éca'ille
particulière correspondante à l'osselet, qui , par son
usage , représente celui de l'étrier ou la série des osselets
de l'ouïe réunis en une seule pièce, qui est un
stylet grêle, allongé. Cependant l'organe interne
existe : on y retrouve un nerf auditif interne , un sac
I Les oiseleurs produisent artificiellement un effet à peu près semblable
a la.de dune brûlure faite aux bords des paupières de certains
o.eauxchanteurs; la membrane conjonctive e n f i a l e ' réuni C u .
p.eres Ces peti s êtres accoutumés à vivre et à prendre leur nourriture
I ordre des saisons et pourvu qu'on les tienne chaudement, ils reprennen
leurs chants et leurs ramages printaniers pendant l'Liver et'da"
L ' • ts, les Pinsons . les Alouettes l"
Eitornes deviennent ainsi le sujet de ces cruelles expériences.
SENSIBILITÉ. OUÏE. GOUT. lo 5
vestibulaire, trois canaux demi-circulaires, un indice
(lu canal hélicoïde ; mais ces parties sont bien moins
développées que chez les Sauriens. L'osselet unique ou
le stylet osseux qui remplace ceux de l'ouïe, est mince,
étendu depuis l'os mastoïdien qui supporte l'intraarticulaire
analogue du carré chez les Oiseaux , vers la
peau de la commissure de la bouche , où il est placé
(SOUS les écailles, recouvert par conséquent et adhéi
rent à la peau et aux muscles. Par son autre extrémité,
un peu élargie, il est posé sur une très-petite oui
verture latérale du crâne, qui, selon M. Windisch-
;mann (1), correspond à la fenêtre ronde. Ils ont un
i conduit guttural ou trompe d'Eustache pour faire péinétrer
l'air à l'intérieur. Il est naturel de conclure
de l'absence d'un appareil propre à recueillir les sons
s et du peu de développement des parties essentielles,
' que les Serpents peuvent entendre , mais qu'ils n'ont
' ipas l'ouïe très-fine, ce qui leur était en effet à peu
fprès inutile. Car ils n'ont pas de voix proprement
5dite, et les Crotales sont les seuls , à notre connais-
, sance, qui produisent du bruit par le trémousse-
, ment rapide qu'ils impriment aux étuis de corne qui
^ garnissent l'extrémité de leur queue.
Goût. Ce sens est peut-être encore moins développé
- que celui de l'odorat. C'est qu'en effet, par la disposif
tion des parties de la bouche , en raison de la nature
1 des aliments et à cause du très-court séjour que les
parties liquides font dans cette sorte de vestibule, les
saveurs doivent être à peu près nulles... La langue des
Serpents, quoique toute charnue, très-mobile et con-
(i) Depenitiori auris structura in amphibiis. Leipsick i83i. 4p>
page 44 , pl. II, fig. 12.
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