CLASSIFJCATJON DFS OPHIDIENS.
« 3, Genre. Fip ère. Ce sont des Serpents venimeux
qui n'ont pas, comme ceux des deux genres précédents,
des fossettes ou enfoncements auprès des narines. Ils
n'atteignent pas, de grandes dimensions, et semblent
appartenir exclusivement à l'ancien Monde. 10 espèces
sont inscrites dans ce genre. »
Telle est l'analyse de l'ouvrage de M. Schlegel,
sous le rapport delà classification et de l'exposition;
mais il comprend beaucoup de faits et d'observations
i n téressantes qui nous ont été fort utiles et qui doivent
lui faire bien mériter dp la science et des naturalistes.
Nous ne mentionnerons que pour mémoire, la classification
des Serpents proposée par M. CH. BONAPARTE
, dans le volume publié par l'Académie royale
des Sciences de Turin pour l'année 1840, à la page 385.
Dans rénumération systématique des Amphibies d'Europe
, Fauteur partage l'ordre des Ophidiens en sept
groupes, et ceux-ci en familles, au nombre de quinze.
Quelques genres nouveaux sont indiqués au moyen de
subdivisions opérées pour séparer une ou deux espèces.
Voici, au reste, cette énumération : 1° les ERYCID^,
qui comprennent les familles des Èiycina et des Calamaria
; les BOID^ , famille des Boina et des Pji/ionia\
3° les ACROCHORDIDJÎ , famille des Acrochordina -
les CoLUBRiDiE, familles nombreuses subdivisées en
genres , telles que les Colubrina (ici onze genres). Ai
lurophis , Coelopeltis , Periops , Zacholus , Zamenis
Callopeltis , Rhinechis , Heniorrhois, Coluber, Tyria
Les Dipsadina, les Dendrophilina, les Natricina
les HYDRIDE , famille des Hjdrina ; 6° les Naiid^
famille des Bungarina et des Naiina ; Enfin, 7®groupe
les ViPERiD^, famille des Crotalinaei des Fiperina. On
voit que dans cette nomenclature latine, les groupes
AUTEURS. C. BONAPARTE. 5G
ont des dénominations féminines et les familles des
noms neutres , afin de les faire distinguer de suite par
la désinence. Le travail a été fait dans le but de mettre
une sorte de méthode artificielle à la disposition
des Erpétologistes. Malheureusement, dans le plus
grand nombre des cas, l'auteur n'a pu avoir recours à
la nature ou à l'observation des objets mêmes, et il a été
obhgé de rechercher les faits chez des auteurs dans lesquels
il n'a pu trouver les remarques dont il aurait eu
besoin pour établir ses divisions et leur assigner des
caractères certains ; mais les sujets lui ont manqué et
il a dù se contenter des remarques faites par d'autres
Erpétologistes. Déjà 1 auteur, dans son i^iim d'une distribution
méthodique des animaux vertébrés, pubhé
en italien à Rome en 1831, avait donné un tableau
analogue à celui dont nous venons de présenter une
analyse. Il avait présenté la classification d'Oppel
et des auteurs qui l'ont suivi en réunissant sous le
nom de Reptiles écailleux, les Sauriens et les Saurophidiens
; ceux-ci forment le cinquième ordre de la
classe. Il divisait alors cet ordre en cinq familles. Les
Amphisbénides, les Boïdes, les Colubrides, les Hydrides
et les Vipérides. Mais dans cet énoncé , il n'y avait
aucune autre indication que celles des noms de familles,
de sous-familles, de genres et de sous-genres,
avec l'origine et le nombre des espèces que 1 auteur a
cru devoir y rapporter. Cependant les caractères de
l'ordre, des familles et des sous-familles y sont brièvement
relatés en une seule page dont voici la traduction.
« Ordres«, les Saurophidiens. Mandibule d'une
» seule pièce, les branches étant soudées en avant, les
» os temporaux non séparés de ceux du tympan ; yeux
» cachés; quelques rudiments des pattes sous la peau :
fiii iii'iHll