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466 PYTHONIEIVS APROTERODONTES.
Eryx familiaris. Id., loc. cit.
1834. Bryx lurcicus. Reuss. Zoolog. Miscell. (Mus. Seock.
vol. 1, pag. 152.)
Eryx jaculus. Id. loc. cit. pag. 153.
Eryxjaculus. Bib. etBory de Saint-Vine. Expédit. scientif.
Mor. Zoolog. Kept., pag. 75.
1857. Tortrix eryx. Schleg. Ess. Physion. Serp. Part, génér.
pag. 129; Part, descript. pag. 14, pi. 1, fig. 11-15 : exclus,
synon. Eryx de la Thébaide, Et. et Isid. Geoff. {Eryx Thehaicus,
nob.); Eryx Bengalensis. Mas. Par. {Eryx conicus,
nob.}; Eryx Johnii. Russ. et Boa anguiformis, Schneid!
(Eryx Johnii., nob.).
1840. Eryx jaculus. CIi. Bonap. Amph. Europ. (Memor.
real. acad. scienz. Torino, ser. 2, torn. 2, pag. 428) : exclus,
synon. Eryx de la Thébaide. Et. et Isid. Geoff. {Eryx Thebaicus,
nob.) ; Boa anguiformis. Schneid. {Eryx Johnii).
1842. Eryx jaculus. Gray. Synops. Farnil. Boidoe (zoolog.
Miscell. pag. 45.)
DESCRIPTION.
Cette espèce est très-voisine, mais néanmoins parfaitement
distincte de la précédente : elle en diffère particulièrement
par la forme du museau, par les écailles, par le système de
coloration, par la taille et par l'habitat.
FORMES. L'Eryx javelot a le bout du museau proportionnellement
moins large et moins aminci que l'Éryx de John. Sa queue,
au lieu d'être aplatie sur trois faces ou triangulaire, représente
un cône allongé, fort obtus au sommet, en même temps
que la squamme emboîtante qui la termine est elle-même conique
et non triédrique ; ses écailles sont moins petites, moins
nombreuses et bien moins distinctement tectiformes ou en dos
d'àne que celles de l'autre espèce.
Voici au reste le nombre des pièces squammeuses du corps
Ecailles du tronc : de 37 à 51 rangées longitudinales ; de 258
à 298 rangées transversales. Écailles de la queue • de 25 à 31
rangées longitudinales, de 23 à 33 rangées transversales. Scutelles
: de 167 à 188 ventrales, de 18 à 29 sous-caudales
COLOBATION. L'Eryx javelot est loin d'offrir un mode de coloration
aussi constant que l'Éryx de John. Nous n'avons pas encore
eu occasion d'observer des individus vivants ; ceux que
ÉRYCIDES. G. ÉRYX. 2. 46 7
nous possédons, conservés dans l'alcool, ont leurs parties supérieures
d'une teinte blanchâtre ou d'un jaune olive, marquées
de nombreuses taches d'un brun plus ou moins foncé, ordinairement
anguleuses, rarement sub-ovales ou sub-arrondies, mais
toujours extrêmement variables par leur figure, leur grandeur
et la manière dont elles sont disposées. Parfois, ces taches étant
toutes assez petites et espacées, la couleur du fond est par conséquent
celle qui domine à la face supérieure du corps ; d'autres
fois, étant au contraire plus ou moins dilatées et diversement
anastomosées ensemble, il en résulte que la teinte blanchâtre
ou jaunâtre n'apparaît que très-faiblement entre elles. Dans
certains sujets, ces taches s'élargissent de façon à simuler
des barres transversales, plus ou moins courtes, plus ou moins
longues, plus ou moins serrées ; chez d'autres, leur ensemble
représente une sorte de réseau à mailles très-inégales et trèsirrégulières;
enfin il en est où elles se montrent sous la figure
de lignes et de raies en zigzags. En dessous , ce serpent présente
une couleur d'un blanc jaunâtre, tantôt uniforme,
tantôtclair-semé détachés ou de points noirs, particulièrement
sur les côtés du ventre et le long du bas des flancs. Tous les
Eryx javelots que nous avons été dans le cas d'examiner nous
ont offert une bande brune ou noirâtre s'étendant obliquement
du derrière de l'oeil à l'angle de la bouche.
DIXMENSIONS. Cette espèce est d'une taille bien inférieure à
celle de la précédente.
Longueur totale. 55".re7e.Long. 1"8"' . Tronc. Long. 45" 4'".
Queue. Long. 4".
PATRIE. L'Eryx javelot est répandu dans le midi de l'Europe,
dans l'occident de l'Asie et dans le nord de l'Afrique : on l'a
effectivement trouvé en Grèce, eu Tatarie, en Perse, en
Arabie, en Syrie et en Égypte. Notre musée en renferme des
individus provenant de ces différents pays.
MOEURS. Cet Eryx paraît principalement se nourrir de petits
Sauriens, il est ovovivipare.
OBSERVATION. Dans les villes d'Égypte, on rencontre souvent
des charlatans exposant à la curiosité publique des Eryx javelots
vivants auxquels, afin de les faire passer pour des Cérastes,
ils ont eu le soin d'implanter, en manière de corne, audessus
de chaque oeil, un ongle d'oiseau ou de petit mammifère
, par le même procédé que celui qu'on emploie dans nos
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