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REPTILES OPHIDIENS.
DISTRIBUTION GEOGRAPHIQUE DES PYTHONIENS.
L a famille des Pythoniens a des représentant s sur
tous les continents et la plupar t des pr incipales îles
du g lobe ; mai s les Amé r i q u e s , où il en exi s te douze,
c'est-à-dire le t ier s , plus un, de ceux que l'on
connaît auj ourd'hui , se trouvent ainsi en produire
proport ionnel lement un plus grand nombre à elles
seules que l 'Eur ope , l 'Af r i que , l'Asie et FOcéanie
réunies. Un fait qui méri te d'être r ema r q u é , c'est
qu' aucun de ces douze Pythoniens amér icains n'appa
r t ient à la sous - fami l le des Holodont e s ; tous dépendent
de celle des Aprotérodontes , qui toutefois
renferme aus s i des espèces europé enne s , a s i a t iques ,
africaines et océaniennes . Su r ces douze Aprotérodontes
d'Amé r i q u e , deux seulement ont pour congénère
une espèce qui n'est point indigène de cette par t ie du
monde ; ce sont le Xiphosoma caninum et Vhortulaniirn
, lesquel s habi t ent , conjointement avec le Boa
cojistrictor^ VEunectes murinus, et VEpicrates cenchris
, le sud et l'est de l 'Amé r ique mér idionale, dans
l'ouest de laquel le vit le Boa eques, tandis que le Boa
impcraior a pour pa t r ie les contrées aus t rales de
l 'Amé r ique du No rd. Le s aut res sont ét ranger s au continent
: on les rencont re soit dans les petites Ant illes,
comme le Boa dwiniloqua, soit dans les grandes Antilles
, comme le Tvopidophis melanurus , le maculatus,
VEpicratesangulifer et le Chilobot.hrus inornatus.
Le s Aprotérodontes non amér icains sont au nombre
de d i x : un s e u l , VEryx jaculus^ habi te le midi de
l 'Eu r o p e , mai s il ne lui appa r t i ent pa s en p r o p r e ,
a t tendu que le nord de l 'Af r ique et l'occident de l'Asie
l epos s èdent aus s i ; un second ,V Erjxthebaicus, n'a été
AZÉMIOPHIDES PYTHONIENS. ^ 7 9
VU jus qu' à présent qu'en E g y p t e ; deux aut res , VEryx
Johnii et le conicus semblent être part iculiers aux
Indes orientales ; trois sont de l 'Océanie , le Platygaster
multicarinatus , dont l 'habi tat ion est limitée à
la Wouvelle-Hollande, VEnygrus carinatus que nour -
rit la Nouvel le-Guinée aus s i bien que les Mo l u q u e s ,
et YEnygrus Bibronii dont on n'a encore constaté
l'existence qu'à Vi t i , l'une des îles de cet archipel .
Enfin les trois derniers sont des insulaires a f r i c a ins ,
puisque l'un, ouï e Leptoboa Dussumieri, se trouve sur
l'île plate près de Ma u r i c e , et les deux aut res à Ma -
dagascar, ainsi qu'on a voulu l ' indiquer en a jout ant à
leurs noms génér iques de Pelophilus et de Xiphosoma
la dénomination spéci f ique de Madagascariensis.
Le s Pythoniens holodontes sont , quant à présent ,
beaucoup moins nombr eux que les Aprotérodontes ;
nous n'avons pu en découvr i r , dans les diver ses colleciions
que nous avons visitées, que onze espèces. L'une
d'elles , di te le Liasis Childreni, ne doit être s ignalée
qu'avec doute comme or iginai re de l 'Aus t ral ie : trois
vivent en Af r i q u e , le Python natalensis, dans la
partie mér idionale , le Python Seboe et le Python regius
^ dans les contrées occidentales de cette immens e
presqu'île. Le s s ept aut res se t rouvent répar t ies en As i e
et en Océanie de la manière que nous allons le dire :
le Python molarus et le reticulatus sont r épandus sur
une gr ande étendue de l ' Inde et dans les îles de la
Sonde ; la Morelia argus est confinée en Ta smani e et
d a n s la Nouvel le-Hol lande , pays qui est aus s i celui
du Liasis olipaceus; le Liasis Macllotii est un habi -
tant de Timo r , et le Liasis amethy stinas fait partie des
espèces de S e rpent s des Mo S u q u e s e t d e la Nouvel le-
I r lande, seul groupe di i e s où l'on ait encore recueilli
le Nardoa Schlegelii.
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