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llEPTlLJiS OPHIDIENS.
des Pythonides , des Erycides et des Boaîides établies
parmi les Pythoniens; elles résultent des modifications
que présentent dans certaines de leurs parties, conformément
à leur genre de vie respectif, les espèces composant
ces grands groupes appelés families, dont tous
les membres ont un fonds d'organisation parfaitement
semblable, lequel se trouve exactement traduit par une
structure spéciale du crâne et de l'appareil manducateur.
C'est donc de l'examen des os de la tête des Pythoniens
, que nous avons à nous occuper ici ; mais seulement
dans ce que cette portion de leur squelette
présente de caractéristique, chez les espèces de cette
famille.
La téte osseuse des Pythoniens se compose de pièces
plus épaisses, plus solides que celles de la plupart des
serpents. Considérée dans son ensemble, cette tête
offre un contour horizontal représentant à peu près la
figure d'un triangle isocèle fortement tronqué ou arrondi
à son sommet qui devrait être le plus aigu. Elle
est toujours déprimée et presque plane en dessous dans
toutes les espèces, autres que VErjx jaculus et le
Johmi, attendu que ces derniers ont le front assez
bombé. La totalité de sa longueur (1) est le double ou
un peu plus de sa largeur, prise du niveau du bord
postérieur des orbites; la portion antéro-orbitaire
qui s'y trouve comprise pour le tiers environ, est aussi
longue que la boîte cérébrale, excepté chez VEwiectes
Murinus , dont le museau , comme celui de tout serpent
aquatique, est fort court proportionnellement au
(I) Nous entendons depuis le bout du museau jusqu'au niveau de
1 extremiie postérieure des branches sous-maxillaires. •
AZÉMIOPUIUES PïTUOiMEiNS. 3 6 1
reste de la tête. La boîte cérébrale (1) a la forme d'un
cylindre étroit, renflé latéralement dans sa première
moitié, et surmonté d'une crête d'autant plus prononcée
que les individus sont plus avancés en âge. Les
frontaux proprement dits, dont le diamètre longitudinal
estplus grand que le transversal dans les Erycides,
mais généralement moindre dans les Boseides et les Pythonides
, ont ce même diamètre longitudinal égal aux
deux tiers, de la longueur de l'étui encéphalique chez
les Eryx les plus fouisseurs, à la moitié ou seulement
au tiers chez ceux qui le sont le moins , ainsi que
chez les espèces des deux tribus ayant pour types les
Pythons et les Boas. Ces frontaux proprement dits ont
chacun la figure d'un rhombe dans les Erycides , d'un
rectangle ou d'un trapèze assez régulier dans les
Booeides, très-irrégulier dans les Pythonides, où leur
bord latéro-externe est entaillé pour recevoir une portion
de Tos sus-oi-bitaire que possèdent ces Ophidiens,
à l'exclusion de tous les autres reptiles du même ordre.
Les orbites sont toujours limitées en arrière par des
frontaux postérieurs extrêmement robustes , dont la
base s'appuie sur les sus-maxillaires. Elles le sont aussi
en devant par des frontaux antérieurs, petits, en
triangles isocèles ou subéquilatéraux et entièrement
séparés l'un de l'autre par les nasaux, chez les Erycides;
mais grands , subtrapézoïdes et presque contigus
sur la ligne médiane du front, entre les os de celui-ci
et ceux du nez, chez les Boseides et les Pythonides. Les
os du nez des Erycides sont excessivement développés
et en carré long; les Boaeides et les Pythonides ont les
leurs d'une dimension un peu moindre et en forme de
(i) Nous désignons ainsi toute la portion postérieure du crâne à
partir des frontaux proprement dits , ceux-ci non compris.
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