258 SCOLECOPHIDES.
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Dans le genre Pilidion, la plaque rostrale, qui est la
plus développée de toutes les céplialiques, occupe une
partie de la largeur de la face inférieure du museau et tout
le dessus de la tête jusqu'au front. Là, se voient une frontaie
antérieure simple, suivie d'une frontale proprement
dite également simple, placées entre la sur-oculaire gauche
et la sur-oculaire droite. Cette frontale proprement dite et
ces deux sur-oculaires sont excessivement petites pour des
plaques sus-craniennes ; tellement, que sans leur grande
dilatation trans versale et leur figure en général distinctement
hexagone, on pourrait les confondre avec les écailles des rangées
du corps qui commencent immédiatement derrière elles.
De chaque côté de la tête sont une fronto-nasale qui borde
la rostrale de bas en haut, une oculaire qui vient après la
fronto-nasale , et une très-petite nasale située intermédiairement
à celle-ci et à la rostrale, tout à fait à leur partie
inférieure. Une rangée de petites squammes garnit le bord
de chaque lèvre ; celles de l'inférieure sont reployées en
dedans , mais celles de la supérieure ne le sont pas.
Il existe bien des yeux , mais ils sont si petits qu'il est impossible
de les apercevoir au travers des plaques sous lesquelles
ils se trouvent placés. Aussi est-ce à tort que
M. Schlegel les a indiqués dans l'une des figures qu'il a
données du Pilidion lineatum. Les narines aboutissent extérieurement
sous le museau, de chaque côté, dans la suture
de la nasale avec la fronto-nasale, où l'on voit un petit
orifice demi-circulaire pratiqué en entier dans le bord
de celle-ci, le bord de la nasale paraissant former un petit
opercule destiné à le clore au besoin. L'écaillure du corps
n'offre rien de caractéristique au point de vue d'une division
générique.
Ce genre a pour type VAcontias lineatus de Reinwardt;
Wagler, par qui il a été étaWi, l'avait appelé Typhlina,
nom que nous n'avons pas dû adopter à cause de sa trop
grande ressemblance avec celui de Typhlinc, par lequel
on désigne un genre de Sauriens apodes de la famille
TYPHLOPIENS. G. PILTDION. I. 26 9
des Scincoïdiens. En lui donnant un autre nom, celui de
Pilidion, nous l'avons aussi caractérisé autrement que ne
l'a fait Wagler, qui indiquait sa grande plaque sur-céphalique
et l'imperceptibilité de ses yeux comme étant les
seules marques qui le distinguassent des Typhlops. Nous
n'admettons pas non plus , avec Wagler, que le Typhlops
septemstriatus de Schneider appartienne au genre Pihdion ;
suivant nous, c'est la même espèce que celle dont nous for>
mons le genre Catodon, comme nous le dirons par la suite.
1. LE PILIDION RAYÉ. Pilidion lineatum. Nobis.
CARACTÈRES. Tête et dessous du corps d'un jaune verdâtre ;
parties supérieures de la même couleur , marquées en long de
raies brunes , très-serrées. Queue conique , très-peu courbée ,
à peine d'un quart plus longue que la tête n'est large , et armée
d'une petite épine.
SYNONYMIE. Acontias lineatus. Reinw. Mus. Lugd. Batav.
Typhlops lineatus. Boié. Isis(1827), pag. 563.
Typhlina {acontias lineatus. Reinw. Mus. Lugd.). Wagl.
Syst. amph., pag. 196.
Typhlops lineatus. Gray. Synops. Rept. in Griff. anim. Kingd.
Yol. 9, pag. 77.
Typhlops lineatus. Schleg. Abbild. Amph., pag. 39, pl. 32,
fig. 32-34.
DESCRIPTION.
FORMES. Le Pilidion rayé est plus ou moins grêle, c'est-à-dire
que sa longueur, suivant les individus qu'on observe, est de 40
à 50 fois égale au diamètre du milieu de son corps, dont l'extrémité
postérieure est toujours distinctement plus forte que l'extrémité
antérieure. La tête est, en apparence, excessivement
courte, par la raison que sa région faciale est la seule que les
plaques qui la revêtent rendent bien distincte du tronc ; ses parties
postérieures offrent une similitude complète avec celui-ci,
par leur écaillure. Ajoutez à cela qu'elle est cylindrique de
même que le corps , qu'on n'y voit point d'yeux, et qu'à partir
du vertex, elle présente un plan convexe fortement incliné vers
le museau, ce qui lui donne l'air d'avoir été tronquéeoblique-
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