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PYÏH0N1KNS APROTERODONTES.
D E S C R I P T I O N .
BOLIDES. G. XIPHOSOME. 3. 55l
FORMES. Cette espèce est proportionnellement beaucoup
moins allongée que l'une ou l'autre de ses deux congénères. En
effet, son tronc, dont la hauteur au milieu, n'est pas tout à
fait le double de la largeur au même endroit, n'a que de trentedeux
à quarante fois une longueur égale à cette dernière, et sa
queue n'entre que pour la onzième partie environ dans la totalité
de l'étendue longitudinale du corps. Elle a la tête plus
courte, moins déprimée en avant, moins épaisse et moins bombée
en arrière que les espèces précédentes ; ses yeux sont plus
petits et ses crochets anaux considérablement plus forts que les
leurs. L'ouverture des narines est médiocre, subtriangulaire et
bâillante ; les deux plaques qui la circonscrivent, une petite et
une grande, placées, celle-ci au-dessus de celle-là et un peu
en avant, sont d'une figure extrêmement variable. 11 y a sur le
bout du museau, entre les plaques nasales, deux paires d'internasales
ordinairement t'rapézoïdes, en arrière desquelles la face
sus-céphalique n'offre plus que des écailles, qui sont inégalement
petites, sub-ovalaires, convexes et juxtaposées sur le
chanfrein et le front, mais qui, peu à peu en gagnant l'occiput,
prennent la grandeur, la figure losangique, la forme
aplatie et la disposition imbriquée des pièces de l'écaillure du
cou. Le pourtour de l'orbite est garni de dix à douze squammes
subquadrilatères et bombées, formant un cercle ouvert inférieurement,
de façon à permettre à une ou deux des plaques
supéro-labiales de s'élever jusqu'au globe de l'oeil ; celle de ces
squammes orbitaires qui se trouve située justement au devant
de cet organe présente un peu plus de développement que les
autres. Le museau étant assez court et les plaques supérolabiales
des quatre ou cinq premières paires excessivement
hautes, il en résulte que les régions frénales se trouvent réduites
à ne pouvoir pas être occupées chacune par plus de six
petites squammes, dont les deux les plus voisines de la narine
sont carrées. La plaque rostrale semble être un peu plus large
à son sommet qu'à sa base ; elle est légèrement concave et
coupée à sept pans : un inférieur, médiocrement échancré ; deux
latéraux, les plus grands de tous et arqués en dedans ; quatre
supérieurs, soudés, deux avec les nasales antérieures, deux
avec les inter-nasales. La plaque mentonnière représente un
triangle isocèle sub-équilatéral. Chaque lèvre est protégée de
l'un et de l'autre côté par douze ou treize plaques excessivement
épaisses, ayant exactement la forme de prismes triangulaires
et étant d'autant plus hautes qu'elles sont plus rapprochées de
l'extrémité antérieure des mâchoires. Le sillon gulaire est bien
prononcé ; tout le dessous de la tête est garni d'écaillés subovales,
plates, lisses et imbriquées. L'écaillure du tronc et de
la queue se compose de pièces un peu plus dilatées que chez
les deux autres espèces du genre Xiphosome; mais elles sont,
de même que les leurs, carrées ou losangiques sur les parties
supérieures, et presque ovalaires sur les régions latérales. Mesurées
vers le milieu de l'étendue de la bande qu'elles constituent,
les scutelles abdominales offrent une largeur égale à la
longueur du museau.
Écailles du tronc : de 43 à 49 rangées longitudinales, de 295
à 337 rangées transversales. Écailles de la queue : de 25 à 31
rangées longitudinales, de 45 à 55 rangées transversales. Scutelles
: de 212 à 234 ventrales, de 35 à 48 sous-caudales.
COLOBATION. On observe les variations suivantes dans le système
de coloration des divers sujets de cette espèce qui appartiennent
à notre musée.
Un jeune individu, entièrement jaunâtre en dessous, présente
en dessus et latéralement une teinte roussâtre, avec des taches
anguleuses blanchâtres, jetées çà et là sur sa région dorsale.
Trois autres offrent, sur un fond pareil à celui du précédent ou
bien tirant un peu sur le fauve et piqueté ou linéolé de noir, de
grandes taches sub-loiangiques d'un brun plus ou moins noirâtre,
ayant leur centre et leur bord supérieur blancs; taches
qui forment d'un bout à l'autre du corps deux séries le plus
souvent en contiguïté sur le sommet du dos, et qui, de leur
angle inférieur, envoient chacune une petite bande verticale,
noire ou brune comme elles, se perdre sur les côtés du ventre,
oil règne seule une couleur jaunâtre. Un quatrième exemplaire
que, vu sa grande taille, nous sommes fondés à considérer
comme adulte, laisse à peine apercevoir, sur le fond brun
fauve glacé de verdâtre de ses parties supérieures et latérales,
la double rangée de taches foncées, qui est au contraire si apparente
dans le jeune âge. Ces taches ne sont non plus que trèsfaiblement
indiquées sur deux dépouilles parfaitement conservées,
dont la teinte principale est un vert bouteille assez clair;
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