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2 0 6 REPTILES. OPHIDIENS.
servent, pendant un assez long espace de temps, la
température à laquelle ils peuvent avoir été soumis
antérieurement.
On sait en effet qu'aucun Reptile ne cowe, ou plutôt
et mieux , n échauffée ses oeufs , et que fous sont à cet
égard dans les mêmes conditions que les Poissons,
dont le corps admet et perd le calorique suivant h
température du milieu qui l'enveloppe. Dans le cas
particulier que nous venons de faire connaître, les
germes contenus dans les oeufs quiavaientété échauffés
artificiellement, s'y sont évidemment développés ; leurs
organes sont entrés en fonction ; il s'y est opéré une
solidification des liquides. Les phénomènes qui ont
lieu pendant la vie s'y sont manifestés, telles que
l'action de l'électricité, la pénétration du calorique,
l'absorption de l'oxygène, ainsi que l'exhalation de
plusieurs fluides. Très-probablement le corps de la
mère qui recouvrait ces oeufs s'est mis en équilibre avec
leur température moyenne ; elle a partagé leur chaleur
naturelle. Cette chaleur a dû être également distribuée
ou répartie entre eux, puisqu'ils étaient empilés ou
placés les uns sur les autres sous une sorte de voûte
fermée de toutes parts et surtout dans la partie supérieure
qui ne permettait pas à la matière de la chaleur
de s'échapper.
Nous supposons donc que les oeufs du Python dont
nous venons de parler, avaient reçu d'abord la chaleur
artificielle; secondement que chacun d'eux en a produit
un jaeu, et troisièmement que la mère et ses oeufs ont
dû être mis, passivement et uniformément, en équilibre
de température, et par conséquent que le Python
n'a pas plus développé de chaleur animale que ne peuvent
le faire les autres Reptiles.
GENERATION. DIîVELOPPEMENT DES PETITS. 2O7
Une experience positive a même été faite à ce
sujet : on disposa une couverture delaine, contournée
sur elle-même, de manière à former et à laisser un
vide intérieur. Cet ensemble a été placé dans l'une des
cages ou boîtes en bois chauffées par le bas, au moyen
de caisses métalliques remplies d'eau chaude et dans le
même appareil que celui qui avait servi aux observations
de M. Valenciennes. Au bout de quelques heures,
deux thermomètres furent placés dans la même caisse,
l'un au dehors de l'espace où était disposée la couverture
en dôme, l'autre dans le vide intérieur de cette
sorte de four, et ce second thermomètre indiqua 10 degrés
centigrades de température en plus que le premier
qui était placé dans l'intérieur de cette caisse,
dont l'air était refroidi.
Nous avons déjà dit plus haut que les circonstances
nous avaient permis d'observer et de suivre l'accouplement
, la ponte et l'éclosion des oeufs d'un Boa ou Python
à deux raies que l'on conserve vivant dans la ménagerie
des Reptiles du Muséum. Le gardien de ces
animaux, qui met beaucoup de zèle et de persévérance
dans les soins intelligents , et l'on pourraitdire presque
affectueux, qu'il porte à ces animaux, a noté avec exactitude
les progrès des huit individus qui sont sortis vivants
de leur coque, et qu'il a tous conservés jusqu'à ce
jour.
Ces oeufs avaient été pondus le 6 du mois de mai ;
leur mère , après les avoir rassemblés en un tas pyramidal
, dont trois étaient au-dessus les uns des autres
sur le point culminant, les avait enveloppés et
recouverts complètement des replis ou des circonvolutions
de sou corps ainsi roulé en spirale autour de cette
pyramide dont sa tête occupait le centre.
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