l 4 CLASSIFIGATÍONS DES OPHIDIENS,
pendant les quatre mois les plus froids de Tannée. Il
décrit parfaitement les phénomènes qui se passent à
l'époque, ou aux différents temps delà mue, et comment
l'épiderme se détache en entier, en commençant
parla téte, et en se retournant de manière à présenter
en creux toutes les saillies et les formes des écailles.
Le Serpent, dit-il, sort de sa peau comme le foetus de
ses enveloppes (1). Il avait observé parfailement la
forme allongée des viscères , et en particulier du poumon
, qu'il décrit comme un sac aérien d'une seule
pièce, très-étendu et composé de vésicules aréolaires,
fibreuses , spongieuses. Il fait remarquer la position de
la trachée artère qui occupe la partie supérieure du
lieu où est située là langue , laquelle est fourchue, et
peut rentrer et se cacher dans un fourreau (2).
Enfin j parmi un grand nombre de faits et d'observations
sur la conformation et sur la structure, qui
sonta la vérité disséminées, suivant les circonstances
dans lesquelles il a occasion d'en parler, on trouve
encore l'indication de diverses particularités sur la fécondation
et les organes génitaux mâles, sur la ponte
des oeufs qui, le plus ordinairement, sont liés entre
eux par une matière qui les réunit comme les perles
d'un collier, et sur la génération de la Vipère qui produit,
dit-il, un animal vivant, après avoir eu un oeuf
à l'intérieur (3j.
(1) Mexàôà TOÛTO, áicó tti<; yecpaT^Tic;, xeTvU'f;?! yàp ®a£v£Tat TrávTow. Év
v o x d Si xaX Tfijispa Tirav áTroSue-rat /^eSòv xò yripaç, OCTTÒ TT,ç XECPAARIÍ àp^a-
^evov ¡j.£5(^pi TÎiç xspxou. riverai ^xôuofxevou, irò èvxôç èxTÒ;, èx5u£Tat yátp
WCT-Jtep TA ejiêpua èx TWV xopiwv
(2) NPOÀ/CIV Se 6oxeT TTIC; VI ÁPTTIPÍA, ÔIÀ TÒ AUCRRAGAI TT-V j'Koìx-
TKV ,y.(iX ¡AT) [iéveiv wtrnep T&ÏÇ Éffxl Sè Y; yT^wxTa XOTTÎI , xal' [Aaxpa,
xat èçepj^erai {J-e^pt itoppw.
( 3 ) ÁXX' ol (ièv &X>VOI cboToxouf f i v Ô'ÇEK;, V) S è l^'Sv a (AOVOV CWOTOXSÏ.
AUTEURS. ARISTOTE, PLINE, GESNER. i5
Tous ces faits bien observés , ainsi que la plupart
de ceux qui sont relatifs aux moeurs, sont d'une parfaite
exactitude. Malheureusement les Serpents sont
considérés d'une manière trop générale; ils ne sont
distingués entre eux que comme étant terrestres ou
aquatiques. Cependant, quand Aristote est entraîné
par l'indication de quelquesparticularitésdestructure,
de moeurs ou d'habitudes , il nomme et distingue certaines
espèces, comme le Céraste, la Vipère, le Dipsas,
l'Aspic.
Nous n'avons aucuns détails à ajouter à la courte
analyse que nous avons présentée (1) de l'ouvrage de
PLINE sur l'histoire naturelle, il n'a fait que comment
e r , après les avoir empruntés de toutes parts , les fables
nombreuses où les préjugés auxquels les Serpents
ont donné lieu. Il n'avait rien observé par lui-même,
ei nous nous conformons au jugement sévère que
Georges Cuvier a porté dans l'article qu'il a consacré
à cet auteur, dans le 35® volume de la Biographie
universelle.
Dans le chapitre que nous avons consacré à l'histoire
littéraire de l'Erpétologie, que nous venons de citer
nous avons fait connaître les auteurs généraux ; mais
comme plusieurs ont traité spécialement des Serpents
il sera utile de rappeler les travaux de ces derniers.
Ainsi, nous revenons sur le grand et principal ouvrage
de Conrad GESNER, qui forme le livre V de
son Histoire des Animaux , et a pour titre : De la na
tiire des Serpents {%). C'est un livre très-sàvant, comme
(1) Vojiez dans le premier Yolume de cette Erpétologie, page 22g.
(2) Ibid, page 2 3 2 . Conradi GESNERI Tigurini , etc., Histotioe aiii^
malium lib. V, qui est dë Serpe,itiurn naturd ex vàtiis seftédis et col-
.'•il