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3 9 6 rY T l l O i N l K N S HOLODONTES.
aussi sveltes, aussi élancées que celles des Morélies et de la
plupart des Liasis. Leur tête représente une pyramide quadrangulaire,
peu ou point déprimée et plus ou moins
tronquée et arrondie à son sommet. Leur tronc est beaucoup
plus fort au milieu qu'en arrière et surtout qu'en
avant, où, près de l'occiput, sa longueur est toujours moindre
que celle de celui-ci ; il est subarrondi, son diamètre
vertical ne l'emportant que de fort peu sur le transversal, et
le ventre ii'étant pas beaucoup plus étroit que le dos, ainsi
que cela a lieu dans plusieurs genres de Pythoniens. La
queue n'est que médiocrement allongée, à proportion du
tronc, et faiblement préhensile ; mais elle est robuste et
obtusément pointue. Les deux sexes, dans toutes les espèces,
offrent des vestiges de membres postérieurs, sous forme
d'ergots coniques, de chaque côté de l'orifice anal ; mais les
femelles les ont toujours un peu moins développés que les
mâles.
La fente de la bouche des Pythons est longue et rectiligne.
Ils n'ont jamais plus de quatre dents intermaxillaires.
Les autres , graduellement moins longues à partir de la première,
ou de la seconde, ou de la troisième , jusqu'à la dernière
de chacune des six rangées qu'elles constituent, sont
fortes, très-aiguës et en même nombre ou à peu près, chez
toutes les espèces ; c'est-à-dire que, de chaque côté, il y a
de dix-sept à dix-neuf ( le nombre normal paraît être de
dix-huit) sus-maxillaires et autant de sous-maxillaires, six
ou sept palatines et sept ou huit ptérygoïdiennes, dont les
dernières , dans chaque série, sont couchées un peu obliquement
en dedans. Les narines, qui aboutissent extérieurement
sur les côtés de l'extrême bout du museau , ont leurs
orifices dirigés tantôt latéralement ou vers l'horizon, tantôt
verticalement ou vers le ciel. Ces orifices, ainsi que cela
s'observe chez toutes les espèces aquatiques, peuvent rester
ouverts ou se clore à la volonté de l'animal, étant munis
à leur bord interne d'une petite membrane valvulaire.
Les yeux , dont la pupille est vertico-elliptique, sont situés à
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jleur du crâne, vers le premier tiers de la longueur des parties
latérales de la tête. Les Pythons ofïrent tous des fossettes
à la plaque rostrale, ainsi qu'aux plaques antérieures de la
lèvie d'en haut et aux inférieures de celle d'en bas.
Parmi les pièces écailleuses d'inégale grandeur qui revêtent
le dessus de leur tête, les petites ou les squammiformes sont
ordinairement plus nombreuses que les grandes, autrement
dites les plaques. De celles-ci, pourtant, iln'y a jamais moins
qu'une paire d'internasales, une paire de fronto-nasales et une
paire de préfrontales, puis, de chaque côté, une sus-oculaire
entière ou divisée en deux ou trois parties ; le plus souvent on
observe en outre une ou deux autres paires de préfrontales,
une frontale, simple ou double, et soit deux, soit trois
paires de pariétales, qui ne sont généralement ni aussi régulières
dans leur figure, ni aussi développées que leurs
analogues dans les genres Liasis et Nardoa. L'une des deux
plaques nasales qui existent est beaucoup plus petite que
l'autre et quelquefois creusée d'un sillon longitudinal. Les
régions frênaies sont garnies chacune de deux à douze plaques
, et il y en a toujours au moins deux en avant, et en
arrière de l'oeil. Les écailles du corps sont toutes parfaitement
lisses, et assez petites ; aussi le tronc n'en ofîre-t-il
jamais moins de cinquante-neuf rangées longitudinales ,
dont le nombre s'élève même jusqu'à quatre-vingts. Les
scutelles ventrales, sans être larges, ne sont pas non plus
très-étroites.
Les Pythons diffèrent tellement peu entre eux, sous le
rapport du système de coloration, qu'ils semblent tous
porter à peu près la même livrée. Pour le corps, c'est toujours
une sorte de grande chaîne brune ou noire à larges
ou longues mailles subquadrangulaires, qui s'étend sur un
fond clair, ordinairement jaunâtre, depuis la nuque jusqu'à
l'extrémité de la queue; la région sus-céphalique est en partie
couverte par une énorme tache brunâtie ou noirâtre, en
triangle isocèle , tantôt entier, tantôt fortement tronqué en
avant ; sur chaque côté de la tête, est peinte une bande
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