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BEPTILES OPHIDIENS.
venue nécessaire à la conservation du Serpent, qui
n'avait que cette seule ressource pour s'en rendre mai.
tre , afin de se nourrir de sa chair.
^ Afin de faire connaître les formes, l'organisation,
l'usage et le but pour lequel ont été disposés les i^
struments de la vie qui , chez les Serpents comme dans
tous les autres animaux, sont appelés à remplir leurs
fonctions diverses, nous allons étudier successivement
dans l'ordre naturel et physiologique, la structure ei
l'action de leurs différents systèmes d'organes.D'abord,
ceux qui sont destinés à les mettre activement en rap^
port entre eux et avec les autres corps de la nature, en
permettant les divers mouvements qu'exige leur translation
dans des circonstances nécessairement très-variées
; en leur donnant la faculté d'exécuter leurs volontés
qui sont la conséquence des sensations diverses
qu'ils peuvent éprouver en dedans comme au dehors
de leur propre individu, puis tous les moyens de se
nourrir; enfin, ceux à l'aide desquels ils peuvent se
reproduire et propager ainsi l'existence de leur race,
1° Des os et du squelette des Serpents.
La forme générale et les dimensions en tous sens
du corps des Serpents, sont déterminées par le nombre
considérable des pièces osseuses qui constituent l'ensemble
de leur squelette , c'est-à-dire par les vertèbres
et par les côtes. Cette échine est cependant la plus
simple et la plus uniforme , parce qu'elle ne supporte
ni sternum, ni bassin, ni membres articulés. Sous le
rapport des parties osseuses, destinées aux mouvements
, on peut dire que les Ophidiens sont, parmi
tous les animaux vertébrés, ceux dont la charpente la
plus longue, relativement à son diamètre, est com-
DES OS ET DU SQUELETTE.
posée de pièces les plus mobiles , et qui sont aussi les
plus nombreuses et les plus semblables entre elles.
L'échine des Serpents représente à l'intérieur du
corps un axe solide qui sert de base et de support aux
mouvements généraux, en même temps que ses pièces,
quoique très-mobiles les unes sur les autres et trèsrésistantes
par leur texture, transmettent à leur ensemble
les impulsions qu'elles reçoivent dans les différentes
régions de la longueur du tronc.
Cet isolement, cette indépendance de la colonne
vertébrale offre, sous ce rapport, un mécanisme bien
différent de celui qu'on retrouve chez les autres animaux
qui ont un squelette intérieur. En effet, dans la
plupart des poissons, les vertèbres reçoivent et supportent
les nageoires impaires qui représentent des rames
dans l'action de nager; ensuite dans tous les mammifères,
les oiseaux et la plupart des autres reptiles ,
l'échine sert constamment d'appui aux os des membres
et aux autres organes solides destinés à produire les
mouvements du corps, quand ces parties accessoires
se rencontrent dans leur squelette.
Le caractère commun à toutes les vertèbres d'un
Serpent, celui qu'on peut considérer comme essenliei,
est inscrit sur la région moyenne de ces petits
os ; c'est la portion la plus solide , le centre sur lequel
ils se meuvent. Il résulte du mode particulier de leur
jonction réciproque , jusqu'ici uniquement observée
dans ces animaux , que toute vertèbre d'Ophidien est
creusée, dans la partie antérieure de son corps , en
une fossette concave , régulière, hémisphérique, coupée
un peu obliquement sur sa circonférence, et que
cette même partie centrale de la vertèbre porte
en arrière une sorte de téte convexe, régulièrement
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