PYÏHONIENS nOLODONTES.
S'enfonce un peu le sommet de la plaque rostrale ; les frontenasales,
à peu près aussi étendues en travers qu'eu long, ont
chacune cinq pans inégaux, un par lequel elles se conjoignent;
deux, ordinairement les plus petits, qui touchent aux plaques
frênaies ; un autre , qui tient à l'une des inter-nasales, et uu
cinquième , qui s'unit à l'une des deux frontales antérieures.
Troisièmement, les deux plaques frontales antérieures que
le Python de Natal a de moins que le Python de Séba, sont
remplacées chacune par une ou deux paires de très-petites
plaques polygones, inégales et non symétriques, assez difficiles
à distinguer des frênaies.-
Quatrièmement, chaque région sus-oculaire du Python de
Natal est recouverte par trois plaques ; tandis qu'il n'en existe
que deux à la même place , chez le Python de Séba. 11 y a peutêtre
bien aussi quelque différence entre les plaques frênaies
du Python de Natal et celles du Python de Séba, mais elles sont
trop peu sensibles pour pouvoir être nettement définies.
Les pièces de l'écaillure nous ont donné les nombres suivants
: 81 rangées longitudinales d'écailles du tronc, 269 scutelles
ventrales, 77 scutelles sous-caudales.
Cinquièmement enfin, le mode de coloration de l'une de ces
deux espèces n'est pas pareille à celui de l'autre.
COLORATION. Dans le Python de Natal, la tache en triangle
isocèle de couleur foncée , qui couvre tout le dessus de la tête,
outre le prolongement qu'elle envoie du milieu de sa base
sur le cou , en donne deux autres qui partent de chacun de ses
angles postérieurs pour se terminer presque aussitôt après sur
les côtés de la nuque. Les régions frênaies du Python de Natal,
au lieu d'être d'une teinte sombre uniforme, comme celle du
Python de Séba, sont d'une couleur claire, sur laquelle une
raie foncée est tracée depuis la narine jusqu'à l'oeil; mais, dans
l'une comme dans l'autre de ces deux espèces, il y a une taclie
brunâtre au-dessous de cet organe et une bande claviforme,
brunâtre aussi, allant du bord postéro-orbitaire à la commissure
des lèvres. Les deux teintes, l'une sombre, l'autre claire, qui
régnent sur les parties supérieures du corps du Python
Naîalensis ne sont pas non plus distribuées de la même
manière que chez le Python Seboe; la première qui, dans
celui-ci, semble s'étendre en une sorte de grande chaîne sur
la seconde , paraît, chez celui-là, lui servir, au contraire, de
PYTHONIDES. G. PYTHON. 2.
fond, ou elle se montre sous formes de barres transversales , -
detaches oblongues, anguleuses , ondulées, flexueuses, inégales
entre elles et irrégulièrement disposées. Une autre dissemblance
consiste en ce que , chez le Python de Natal, le dessus
du prolongement caudal offre du brun entre deux bandes
jaunâtres; tandis que chez le Python de Séba, la face supérieure
de cette partie terminale du corps se fait remarquer par la présence
d'un large et beau ruban jaune , d'autant plus apparent
que les côtés de la queue sont plus noirs.
Yoici, au reste, la traduction abrégée de la description que
M. le docteur Smith a donnée du mode decoloration du Python
Natalensis , d'après le vivant, dans sa ZOOLOGY OF SOCTH
AFRICA.
« Les principales teintes répandues sur la surface du corps
de cet Ophidien sont un brun olive foncé , un brun jaunâtre
sombre et un blanc pourpré. Les deux premières couleurs régnent
sur les parties supérieures et les latérales, la troisième
se montre sur les régions inférieures des côtés de l'animal et
sous le ventre. Le brun jaunâtre paraît dominer sur le premier
tiers du corps; tandis que c'est ¡e brun olive sur les deux autres
tiers. Le dessus delà tête présente une tache d'un brun olive, eu
forme de flèche, qui s'étend depuis le museau jusqu'à l'occiput.
En arrière de cette taclie commence une bande de la même
couleur, qui se continue tout le long du dos en s'élargissant
graduellement jusqu'à la pointe de la queue. Cette bande a ses
bords festonnés et irrégulièrement découpés. Le brun jaunâtre
forme des barres en travers du premier tiers du dos et des taches
ondulées, des bandelettes irrégulières sur les deux tiers
postérieurs, excepté près de la queue, où , comme sur celle-ci,
on le voit s'étaler sur le brun olive du fond en deux bandes
latérales. Les côtés de la tête sont d'un brun jaunâtre et offrent
chacun une tache et une raie d'un brun olive; la première
occupe le dessous de l'oeil, et la seconde s'étend, en passant
sur celui-ci, depuis la narine jusqu'au dessus de l'angle delà
bouche. Le bas des régions latérales du corps est marqué
de taches irrégulières d'un brun olive. Un blanc jaunâtre est
répandu sur les lèvres. Les yeux sont d'un rouge brunâtre (1)
et les éperons d'un blanc livide. »
(i) C'est à tort que le D. Smith donne une forme circulaire à la
ite
III
!