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REPTILES OPHIDIANS.
Le savant anatoiniste qui vient d'être cité, celui à
qui l'on doit en partie de connaître aujourd'hui la
conformation et la disposition des membres vestigiaires
des Ophidiens, en a tiré des considérations sur lesquelles
il s'est fondé pour diviser ces Reptiles, comme
nous allons le dire. On remarquera , qu'à l'exemple de
plusieurs de ses prédécesseurs, il regardait encore les
Orvets , les Amphisbènes , qui sont des Sauriens , et
les Gécilies, qui sont des Batraciens, comme appartenant
à l'ordre des Serpents.
Ainsi, il propose de réunir sous le nom de Phénopodes
ou à pattes visibles, les genres, tels que les
Pythons , les Boas et les Éryx qui ont des ergots apparents
sur les bords du cloaque; il appelle Ciyptopodes
les espèces qui , comme les Typhlops et les Amphisbènes
, ont des rudiments de bassin et des pattes cachées
sous la peau; enfin, il range sous le nom de
Chondropodes et A'Apodes fous les genres de Serpents
dont les espèces qui, si elles ont des rudiments de
pieds , les ont à peine cartilagineux, car le plus grand
nombre n'en présente plus le moindre vestige. Voici,
au reste, sous forme de tableau synoptique, le résumé
de cette classification ophiologique proposée
par M. Mayer.
osseux,
visibles exté- >
rieurement. )
Familles.
I . PHÉNOPODES.
Genres.
Boa, Python ,
Eryx , Tortrix.
Des
vestiges
des
membres
postérieurs
/ visi
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consistant en une paire ^
de filaments cartilagi-/"^- ^HONDR
neux perdu dans les
chairs, ou bien nuls.
OPODES,
ou
APODES,
Amphisboena.
Coluber^ Crotalus,
Trigonocephalus,
CcEcilia,
AZÉMIGPHIDES. 35 3
Des yeux et des narines. Nous avons peu de choses
à dire sur ces organes, n'ayant à considérer les uns
que relativement à leur position, à leur diamètre et à
la forme du trou pupillaire; et les autres, que sous
le rapport de la situation, de la grandeur, de la disposition
et du mode d'entourage squammeux de leur^
ouvertures externes.
Les yeux sont le plus souvent placés sur les côtés de
la tète, tout à fait en haut, faisant face à l'horizon ;
mais quelquefois, et particulièrement chez les espèces
essentiellement aquatiques , ils occupent une position
encore plus élevée , ^ a n t situés sur les bords latéraux
du dessus ^u crâne , ou de façon à recevoir
les rayons de la lumière presque perpendiculairement.
Ils varient beaucoup pour la grosseur : très-petits ou
d'un diamètre à peine égal à celui d'une téte d'épingle
ordinaire dans les Rhinophis et les Tortrix, ils sont
au contraire fort grands chez certaines espèces dendrophiles
, dont le globe oculaire est eiFectivement au
moins aussi large que la région frontale. La plupart
des Azémiophides ont la pupille ronde ; car les Pythoniens
et quelques autres appartenant à des familles
diiî'érentes, sont les seuls qui l'aient verticalement
allongée. Dans plusieurs genres, tels que les Rhinophis
, les Uropeltis, etc. , il existe au devant de
chaque orbite, comme chez les Scolécophides, une
plaque, qui est d'autant moins transparente que
l'oeil qu'elle recouvre est moins développé.
Les narines, suivant qu'on les observe dans les espèces
aquatiques, ou chez celles qui vivent partout
ailleurs que dans l'eau , ont leurs orifices externes situés
k la face supérieure ou sur les parties latérales
du bout du museau : ces orifices peuvent être plus ou
R E P T I L E S , TOME VI.
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