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I J 6 REPTILES OPHIDIENS.
bord eu dedans des branches palato-ptérygoïdiennes
qui peuvent s'écarter de la ligne moyenne; puis un
autre situé entre les os transverses ou palato-mandibulaires.
Ces derniers sont doubles dans les espèces
sans crochets venimeux ; mais chez celles qui en ont^
comme les os sus-maxillaires sont très-courts, on
voit en dehors et en avant un grand repli membraneux
large à sa base, où il adhère au palais, et plus étroit
en arrière , où il est libre. C'est le sac ou l'enveloppe
qui contient les germes des crochets appelés à succéder
à celui qui est fixé sur Tos , lequel est garni lui-même
d'un fourreau particulier qui le renferme comme dans
un capuchon ouvert à la pointe. Le plancher, ou la
portion sous-maxillaire delà bouche, présente en avant
une sorte de tubercule enfoncé dans son centre ; c'est
l'orifice qui livre passage à la langue dont le fourreau,
arrêté et replié sur les bords, produit cette saillie.
Derrière est un autre tubercule avec une fente longitudinale
: c'est la glotte ou la terminaison de la trachée
artère qui se trouve placée ainsi au-dessus de la
gaine qui renferme la langue. Cette glotte est ainsi
portée très en avant, et lorsque les mâchoires sont rapprochées
, son orifice se trouve correspondre au sillon
palatin sous le voile mobile des arrière-narines. Nous
reviendrons sur cet orifice de la De lotte.
La langue, dont nous avons déjà eu occasion d'indiquer
les formes et les usages, lorsque nous avons
parlé de l'organe du goût, est peu apparente, ainsi
que nous venons de le dire, quand la bouche est ouverte,
parce qu'elle rentre dans un fourreau comme
celle des Varans. Elle est allongée , droite, plate ou cylindrique,
très-charnue ; elle est fendue profondément
à son extrémité libre en deux pointes flexibles, molles,
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NUTRITION, BOUCHE, LANGUE. LI J
mobiles , dontla surface est revêtue d'une peau molle,
un peu humide. Cette langue est généralement plate,
lisse eu dessus , arrondie en dessous et plus humide;
ses bords paraissent quelquefois comme légèiement
frangés ou garnis de papilles rapprochées et formant
une ligne saillante. L'animal ne s'en sert guère que
comme d'un instrument propre à palper la superficie
des corps , soit pour la tremper dans l'eau ou dans les
humeurs liquides qu'il entraîne dans la bouche en lapant
rapidement (1).
Pour faire bien comprendre le mécanisme des
mouvements de la langue, il est nécessaire de rappeler
la disposition de l'hyoïde qui lui sert de base et de levier.
Le corps de cet os, qui est très-grêle^ comme cartilagineux
, se prolonge en arrière par deux stylets
minces et cartilagineux qui s'étendent le long de la
trachée. Ces stylets reçoivent des muscles qui peuvent
les faire avancer, d'autres sont destinés à les faire rétrograder,
et par conséquent, à produire les mouvements
de va et vient. Une gaîne membraneuse et à fii
bres contractiles musculaires, qui reçoit elle-même
des muscles pro'racteurs et rétracteurs de la langue,
i lai permet les mouvements de vibrations et d'agii
tations rapides pour la repousser, l'agiter et la brandir.
(i) Il est des cas cependant dans lesquels quelques Serpents avalent
de l'eau sans se servir de la langue pour laper. Alors ils tiennent la tête
enfoncée sous l'eau au-dessous du niveau , ils écartent un peu les mâchoires
et font baisser le fond de la gorge dans laquelle l'eau descend
par son propre poids. On voit alors de petits mouvements de déglui
tition qui s'opèrent comme ceux qu'exercent certains hommes des pays
/ méridionaux dans leur manière d'avaler les liquides, dite a la régalade.
î II paraîtrait que cette eau sert à laver les intestins; car elle est rendue
liquide avec les fèces, elle ne paraît pas expulsée par les voies urinaires.
: Le liquide que les reins sécrètent est toujours une bouillie.
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