ni
9 0 REPTILES OPHIDIENS,
se relever en arrière en s'écartant Jes unes des autres ,
sont en nombres correspondants à ceux des vertèbres '
ou des côtes, de sorte que ces plaques indiquent à
peu près en dehors la quotité des os de l'échiné et celle
des côtes que les os reçoivent, car la symétrie est absolue.
Dans la région médiane et entre les côtes , sous le
ventre, on voit une sorte de paroi musculaire ; ce sont
des plans de fibres analogues au muscle peaucier; peutêtre
correspondent-ils aux muscles du bas-venlre, les
obliques et les transverses ; mais comme ici il n'y a ni
sternum ni bassin, il n'existe pas de muscles droits ni
de pyramidaux.
Les muscles de la queue représentent à peu près
ceux du tronc pour les régions supérieures et inférieures,
seulement les latéraux, ceux qui correspondent
aux côtes, ont des analogues moins développés dans •
les faisceaux charnus qui ont pour attaches et terminaisons
les apophyses transverses , lesquelles sont assez
souvent longues, tandis que dans d'autres espèces,
ces eminences sont à peine indiquées par des tubercules.
Tels sont les instruments qui servent aux mouvements
généraux des Serpents, et, comme nous le verrons
par la suite, à l'acte mécanique de la respiration.
Mais les espèces qui jouissent de quelques facultés
particulières, ont obtenu de la nature des moyens spéciaux
pour les exercer, ainsi que nous l'indiquerons en
faisant l'histoire des moeurs et des habitudes de certains
genres, comme en traitant de la coiiie et de la
rétractilité de la téte des Najas/des grelots et de la
mobilité stridulente delà queue des Crotales , du balancement
du corps et de la flexibilité extrême de l'ex-
MOUVEMENTS GÉNÉRAUX. RAMPER. 9I
trémité postérieure des Boas, qui leur permet de glisser
, de s'enrouler et de se suspendre sur les branches.
De même qu'à l'aide des ergots qui sont situés à la pa-
Iroi inférieure et à l'origine de leur queue très-courte,
Îils ont la faculté de s'arc-bouter sur les corps qui peuvent
leur fournir une résistance suffisante : ce sont
Ues muscles vigoureux et les vertèbres solides des Py-
\ thons auxquels il faut attribuer surtout, la force proj
digieuse de constriction qui leur permet de briser les
|os des mammifères lorsqu'ils les étouiTent.
I 3° Des mowements généraux chez les Serpents.
l On a peine à concevoir comment les Ophidiens, privés
de membres, peuvent imprimer à leur corps la
diversité des mouvements généraux qu'on leur voit
produire. Tantôt c'est la faiblesse d'un corps souple ,
délié et très-tlexible suivant toute sa longeur , qui permet
ou facilite l'agilité et la prestesse dans la faculté
locomotrice ; tantôt, au contraire , c'est la force et la
rigidité du tronc qui, jointes à son volume considérable
et à l'action énergique et successive des muscles ,
déterminent la puissance prodigieuse dont sont doués
les très-gros Serpents lorsqu'ils enveloppent, étouffent
et écrasent dans leurs replis tortueux, le corps des animaux
destinés à devenir leurs victimes.
Les Serpents, lorsqu'ils rampent, se déplacent par
des mouvements alternatifs d'ondulations flexueuses ou
de sinuosités. Alors ils se ploient, se déploient, se replient
sur eux-mêmes en formant autant de courbures
en S par un grand nombre de contours et de révolutions
variées ; mais ils peuvent aussi se dresser , s'élever
presque verticalement, au moins en partie, en
roidissant quelques régions de leur échine qu'ils soui
i
!! Lfi
^ J