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REPTILES, OPHIDIENS.
bout antérieur ou le postérieur des mandibules, nous
avons pu répartir les Serpents en cinq sections pariaitement
distinctes; on verra également par la suite
comment les mêmes organes, d'après un autre ordre
de considérations, ou envisagés quant à leurs différences
de proportion, de forme et de position, nous
permettront de fractionner ces sections en ,m certain
nombre de familles, non moins bien tranchées.
Pour le moment nous n'avons à examiner ces modi-
¿cations secondaires , mais très-variées , de l'appareil
dentaire des Ophidiens que dans le sous-ordre des
Azemiophides. Aucun autre ne renferme d'espèces
qui, tels que les Rouleaux, lesPythonides et les Xéno'
peltis aient à la fois des dents intermaxillaires, susmaxillaires,
sous-maxillaires, palatines et ptérygoïdiennes.
La première de ces cinq sortes de dents
est presque la seule qu'on ne retrouve pas dans tous
les Azémiophides, autres que ceux que nous venons
de nommer, car il n'y a guère que les Uropeltiens
et les Oiigodontes auxquels les dents palatines et les
pterygoïdiennes manquent en même temps que les intermaxillaires.
Ajoutons que c'est à la présente section
qu appartient le genre Dasjpeltis de Waaler, nommé
i?ac/uo^o/iparM.Jourdan,enraisondecettesingulière
particular] té que les apophyses inférieures des quatorze
ou quinze premières vertèbres, lesquelles sont recouvertes
d'émail, pénètrent dans l'oesophage, où elles
constituent par le fait une série de véritables dents
d inégalé longueur et dont plusieurs ont à peu près la
lorme des incisives de certains mammifères.
Comme il y a rarement similitude, chez les serpents
qui nous occupent, entre les dents sus-maxillaires et
les sous-maxillaires, et plus rarement encore entre
AZÉMIOPHIDES.
celles-ci ou celles-là et les dents de la double rangée
palatale; nous nous trouvons nécessairement obhges
d'étudier séparément ces trois principales parties de
leur appareil dentaire.
Dents sus-maxillaires. C'est d'elles, ou plus exac
tement de leur variabilité de grandeur, de forme et de
position, que nous empruntons nos caractères de tamilles
les plus importants, vu leur concordance constante
avec des modifications notables d'autres parties
de l'organisation , et spécialement de la tête osseuse.
Relativement à la grandeur, il y a une principale
distinction à établir parmi les dents sus-maxillaires ,
à savoir qu'elles sont égales ou inégales entre elles.
Celles qui ont une
courtes et plus ou moins fortes , ou longues et plus ou
moins grêles. Chez celles où il y a dissemblance de
grandeur, celte dissemblance est de différentes sortes ;
attendu qu'elle provient de ce que ce sont tantôt
les premières, tantôt les mitoyennes, tantôt les dernières
de la rangée qui offrent plus de développement
que les autres ; ainsi il arrive que la seconde ou la
troisième est la plus longue, et que toutes celles qui
lui sont postérieures décroissent graduellement, parfois
jusqu'à la dernière inclusivement, d'autres fois jusq
u ' a u x deux dernières exclusivement, qui se trouvent
alors avoir plus de longueur que les pénultièmes.
Dans certaines familles , c'est la quatrième ou la cinquième
dent qui offre le plus de développement, et
toutes celles qui viennent ensuite se montrent de plus
en plus petites, jusqu'à la fin delà série. Dans d'autres,
c'est bien aussi la quatrième ou la cinquième
dent qui est la plus grande -, mais c'est dans le sens
contraire ou à partir de la dernière, et]en venant en
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