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I Cil REPTILES OPHIDIENS.
OÙ Jes Serpents venimeux sont plus communs; on les
a indiquées comme très-efficaces, et c'est à cause de
cela qu'elles nous ont été transmises parles voyageurs
et les naturalistes. Déjà, du temps de Pline et de Galien
, plusieurs étaient vantées. Russe!, dans un mémoire
sur les Serpents venimeux qu'il a observés au
Bengale, rapporte des expériences dans lesquelles il
annonce avoir employé avec un succès presque constant,
un remède qu'il nomme îanjore^ et dont il
transcrit la formule pour laquelle il faut se procurer
en poids égal les matières suivantes : mercure, arsenic
blanc , poivre , racines de velli-navi et de néri-viham ,
amande de nervalam. On agite le mercure avec le suc
de VAsclepias gigantea de manière à faire disparaître
les globules , puis on y joint les autres ingrédients afin
d'en former une masse pilulaire que l'on divise en
dragmes et qu'on administre d'heure en heure , après
avoir appliqué surla morsure un foie chaud de volaille
et employé plusieurs autres moyens accessoires.
On ignore les noms botaniques par lesquels l'auteur
désigne si vaguement les racines et l'amande qu'on croit
être celle d'une espèce de croton.
Linné, dans les trois dissertations soutenues sous
sa présidence, avec les titres de Morsura serpentum,
de Radix Senega , de Lignum coluhrinum , a fait recueillir
toutes les indications des plantes préconisées
contre la morsure des Serpents. La liste en est nombreuse
; en voici l'énumération, encore est-elle incomplète
: Ophiorhiza mungo s, Strjchnos colubrina,
Spiroea trifoliata , Asclepias gigantea, Periclymenum
zeilanicum , Ophioxjlon serpentinum , Polygala
seneha, Aristolochia indica et serpentaria, Veratrum
luteuw., Prcenanthesalha, Actoea racemosa, Osmunda
NUTRITION. DENTS VENIMEUSES. 15 3
^»irgiana , Aletris farinosa , Chiococca densifolia
(caïnça) , Kuntliia montana ^ Uuularia grandiflora,
Heliopsis ( herva das cobras ) (1).
On a aujourd'hui de fortes raisons de croire que la
plupart de ces plantes dont on a préconisé les vertus
merveilleuses, d'après la croyance des indigènes qui
eux-mêmes en attribuaient la découverte à des récits
mensongers , n'agissent efficacement pour la plupart,
quandilya quelque résultat heureux, que parce qu'on
les administre par décoctions chaudes et en grande
quantité ; elles ne seraient alors que de puissants sudorifîques.
Nous venons d'étudier l'organisation de la bouche
en faisant connaître la charpente osseuse et le mécanisme
par lequel les mouvements lui sont communiqués
dans son ensemble ou dans chacune de ses parties.
Nous savons comment les dents ou les crochets s'y
trouvent distribués , quelles sont les glandes qui fournissent
les humeurs dont les unes lubrifient les surfaces
et d'autres sécrètent un poison mortel. Nous avons
dit aussi comment se comporte la membrane muqueuse
dans les divers replis qu'elle forme autour des orifices
des narines , de la glotte et du fourreau de la
langue dont la structure, les mouvements et les usages
ont été également indiqués. Il ne nous reste plus maintenant
qu'à exposer comment s'opère la déglutition
dans les Serpents.
(I; La lisle des plantes indiquées par les auteurs est très-étendue.-
Gesner dans son ouvrage en a présenté une par ordre alphabétique qui
en contient plus de lOO. Linné, en parlant de la morsure des Serpents
dans les prolégomènes de la classe des Amphibies , s'exprime ainsi : Imperans
beneficus homini dédit Indis îchneiimonem cum ophiorhiza-.
Américains suem cum senegd • Europccis ciconiam cum oleo et
cdcnli.
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