lis,::^;;: :
îi ;lr I' -
'If: j.M
8 2 REPTILES OPHIDIENS,
situé au-dessous du grand trou vertébral, que la téte
se joint à l'échine , par l'intermède de Tatlas, sur 1 eminence
creusée dans l'axis. Cette portion arrondie
et saillante de l'occiput semble en effet formée par la
réunion de trois petites facettes dont les limites se
trouvent indiquées par deux lignes saillantes qui indiqueraient
la soudure ou les points de jonction des apophyses
articulaires avec le corps ou le prolongement
de l'éminence basilaire du crâne. Il en est au. reste de
cette articulation , comme de celle qui lui correspond
dans les autres Reptiles, à l'exception des Batraciens,
car elle est évidente dans les Chéloniens et dans les
grands Sauriens-
Les côtes des Serpents sont des leviers prolongés,
des appendices latéraux des vertèbres, qui étant destinés,
il est vrai, à l'acte mécanique de la respiration, servent
encore beaucoup plus à la progression , en même
temps qu elles entourent et protègent la cavité qui
contient leurs viscères, sans la circonscrire entièrement.
Gomme elles ne sont pas jointes entre elles par
un sternum , elles peuvent s'écarter en travers , et devant
en arrière réciproquement dans les diverses régions
du tronc. Il résulte de là que la forme, la grosseur
et l'ampleur du ventre sont variables dans les mêmes
individus ; elles dépendent de la dilatation du canal
digestif, qui peut admettre ainsi les animaux les plus
volumineux, en permettant à la matière qui les
compose d'y séjourner pendant tout le temps nécessaire
pour l'opération digestive, laquelle cependant exige
chez les Ophidiens un espace de temps considérable,
puisqu'elle demande souvent plusieurs semaines.
Des deux extrémités des côtes, l'une, la vertébrale,
est comme fourchue, c'est celle qui s'articule avec l'é-
OS ET LIGAMENTS. ' 33
chine par deux points différents, mais fort rapprochés,
La plus interne présente ordinairement une facette
articulaire qui s'unit avec le corps d'une seule vertèbre,
mais très en arrière, quelquefois avec deux de ces os ;
l'autre fourche s'appuie par un point assez rapproché^
sur l'apophyse transverse de la même vertèbre. L'extrémité
libre et opposée de la côte reçoit un prolonge^
ment cartilagineux qui la continue, et qui se trouve
enveloppée de fibres charnues ou aponévrotiques adhérentes
à la peau , et par suite aux grandes plaques
écailleuses du ventre, auxquelles elle sert de point d'appui
comme une sorte de patte , ainsi que nous l'exposerons
par la suite quand nous traiterons du ramper.
La forme des côtes et surtout leur mobihté, leur
courbure, ainsi que leur longueur, varient suivant
celles du tronc. Dans les espèces qui ont le corps fortement
comprimé, comme dans certains Boas et quelques
autres Serpents d'arbres, dont le tronc est plus haut
que large, les côtes sont généralement moins courbées,
souvent comme brisées près de leur articulation vertébrale
; elles sont aussi plus larges ou légèrement
aplaties de dehors en dedans. Dans les espèces qui
ont le corps tout à fait arrondi ou comme cylindrique
la courbure des côtes est plus régulière, et elles offrent
sur leur longueur, à peu près autant de largeur que
d'épaisseur. ^
Souvent les deux ou trois premières vertèbres ne
portent pas de côtes, ou alors elles sont très-courtes ;
ma^ dans quelques genres comme dans les Serpents à
coiff-e ou Najas , les côtes dites collaires, sont plus longues
, plus droites , et plus mobiles pour supporter les
teguments de cette région du cou , qui peuvent se distendre
pour recevoir et cacher la tête.
l'I
iîi
I; •î