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5 5 2 PYTHONIENS APROTÊRODONÏES.
mais elles se trouvent au contraire très-nettement dessinées
sur uoe autre peau, à la surface de laquelle est répandue uue
belle couleur verte pareille à celle que présentent certains sujets
du Xiphosoma caninum. Tous les Xiphosomes madécasses,
jeunes et vieux, oiFrent une bande noire, qui s'étend obliquement
sur la tempe, du bord postérieur de l'oeil à l'arrière de la
commissure des lèvres.
DIMENSIONS. Longueur totale. 1' 45". Tête. Long. 5". Tronc.
Long. 1' 25" 5 " ' . Queue. Long. 14" 5'".
PATRIE. Cette espèce, ainsi que l'indique son nom, habite
l'île de Madagascar. Le Muséum en possède une belle suite
d'individus de tous âges, que M. Sganzin avait commencé à former
; elle a été fort augmentée par les soins de M. Bernier, et
dernièi-ement M. Louis Rousseau l'a complétée en comblant les
quelques lacunes qui s'y trouvaient.
La découverte de ce Xiphosome et celle du Pelophilus Madagascariensis^
dans la plus grande des îles orientales d'Afrique,
est un fait intéressant, en ce sens qu'il ¿infirme l'opinion admise
jusqu'ici, qu'il n'existait d'espèces du genre Boa de
Linuée qu'en Amérique.
IX^ GEKRE. ÉPICRATE. — EPICHATES {!),
Wagler.
CARACTÈRES. Narines s ouvrant latéralement chacune
entre trois plaques, une inter-nasale et deux nasales,
Yeux latéraux, à pupllie vertico-ellipLique. Dessus de
la tête revêtu de plaques dans sa moitié antérieure,
et d'écailles dans sa moitié postérieure. Des fossettes
aux lèvres. Pièces de l'écaillure du corps plates,
lisses; scutelles sous-caudales, non-divisées en deux
parties.
Les Epicrates qui parmi les genres de leur tribu, ont
seuls avec les XipLosonics , les lèvres creusées de fossettes,
(i) ¥.7rix:e(.r)ii: , strciiuus , jirefotcns ; fort, puissaut.
BOiElDKS. G. ÉPICRATE. 553
diffèrent de ces derniers eu ce que leurs narines sont circonscrites
chacune, non par deux, mais par trois squammes, et
que leur face sus-céphalique n'est pas uniquement garnie
de plaques sur le museau, mais bien jusqu'en arrière du
front.
Ils ont un ensemble de formes ou, comme on le dit, un
port qui offre beaucoup plus de ressemblance avec celui
des vraies couleuvres que de la grande majorité des autres
espèces de Boaeides. Leur tête, médiocrement déprimée et à
peine plus large que le cou à son point de jonction avec lui,
le devient de moins en moins en s'avançant vers le museau,
qui est coupé un peu obliquement de haut en bas et trèsrétréci
à son sommet ; tout à fait plane sur le chanfrein et
le front, elle présente au contraire une certaine convexité
en arrière de celui-ci, où de chaque côté elle se confond
avec les tempes, qui sont elles-mêmes un peu renflées ; les
régions frênaies présentent une légère déclivité. Le tronc est
assez étendu eu longueur, mais il n'est pas beaucoup plus
gros au miheu qu'à ses deux extrémités; il est peu comprimé
et presque aussi large à sa face ventrale , qui est aplatie,
qu'à sa région dorsale, dont la ligne transversale est arquée
en ogive. La queue, conique et courte à proportion du reste
du corps, ne jouit pas au plus haut degré de la faculté
préhensile. 11 y a des crochets anaux dans les deux sexes ,
mais ils sont toiijours moins forts chez les femelles que chez
les mâles. Les bords de la bouche suivent une ligne parfaitement
droite. On ne voit pas au devant de la glotte un
petit appendice vertical, pareil à celui que nous avons dit
exister dans le genre Boa. Le crâne et le système dentaire
des Épicrates, comparés à cèux des Xiphosomes, ne présentent
aucune différence qui mérite d'être signalée. Les
narines se font jour extérieurement sur les côtés du sommet
de l'extrémité rostrale : leurs ouvertures sont de moyenne
grandeur, sub-triangulaires, bâillantes et environnées chacune
de trois plaques placées, deux perpendiculairement
l'une à la suite de l'autre, la troisième au-dessus de celles-ci,
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