5 ^8 PYTHONIENS APROTÉRODONTES.
quas luisales ne sont pas placées riinc au-dessus de rauirc,
mais l'une devant l'autre . la première est subtrnpézoïde et
d'une dimension double de celle de la secoiule, qui est rhomboïdale.
Il n'y a de fossettes sur les bords de la bouche du Boa
horlulana que le long de la seconde moitié de la lèvre inférieure
et des trois derniers quarts de la supérieure : bien distinctes
sur l'une, elles ne le sont que fort peu sur l'autre, qui
offre une sorte de grande gouttière à bords très-rapprocbés, au
fond de laquelle elles se trouvent cachées. Les yeux sont entourés
chacun d'un cercle squarameux qui s'appuie sur les plaques
supéro-labiales. 11 existe trois ou quatre plaques frênaies,
à peu près carrées et de moyenne grandeur, au-dessous desquelles
est une série de plusieurs squanames plus ou moins
petites. Les écailles du corps sont très-certainement pareilles
à celles du Xiphosorne canin : c'est donc à tort que M. Schlegel
les a signalées comme étant beaucoup plus allongées que dans
cette dernière espèce. Les scutelles ventrales du Xiphosoma
horlulanum sont proportionnellement plus dilatées en travers
que chez le Xiphosoma canimm ; les plus grandes ont une largeur
égale à l'étendue comprise entre l'oeil et la terminaison du
museau.
Écailles du tronc : de 45 à 53 rangées longitudinales, de 458
à 561 rangées transversales. Écailles de la queue : de 23 à 29
rangées longitudinales, de 126 à 152 rangées transversales.
Scutelles : de 271 à 289 ventrales, de 108 à 125 sous-caudales,
COLORATION. Certains sujets de cette espèce présentent de
chaque côté du dos, sur un fond tantôt grisâtre tantôt d'uu
brun clair, une suite de très-grandes taches rondes ou ovales,
de couleur noire ou marron. du bord inférieur desquelles naît
une bande qui descend perpendiculairement jusqu'à l'abdomen
, en se rétrécissant un peu ; ces taches , dont la partie supérieure
est bordée de blanc, se conjoignant presque, celles de
droite avec celles de gauche sur le sommet du dos, il en résulte
que celui-ci est parcouru dans toute sa longueur par une sorte
de chaîne blanche à mailles losangiques ; lorsque les prolongements
qu'elles envoient sur les flancs ne laissent entre eux que
de très-petits intervalles, ces derniers sont d'une teinte grise
ou brune uniforme, mais dans le cas contraire ils sont maculés
de noir. Il est des individus qui diffèrent des précédents en ce
que leurs taches dorsales n'offrent inférieurement aucune es-
BOjEIDES. G. XIPHOSOME. 3. 54 9
péce d'expansions et que les côtés de leur tronc sont ornés d'une
série de grands losanges ou de grands disques noirs, pupillés
de blanc. Dans ces deux variétés, le dessus de la tête est grisâtre
ou noirâtre, parcouru dans tous lessens par de nombreuses
lignes blanches ; une double bande noire, liserée de blanc, s'étend
obliquement sur la tempe, en arrière de l'oeil. Le dessous
du corps est blanchâtre, avec ou sans marbrures noirâtres. Nous
possédons une troisième variété qui a les régions supérieures
et les latérales uniformément d'un gris violacé, et les parties
inférieures d'un blanc jaunâtre.
DIMENSIONS. Longueur totale. 1' 7 5 " 6"'. Tête. Long. 4" S'".
Tronc. Long. 1' 34" S'". Queue. Long. 35".
PATKIE. Le Xiphosoma horlulanum., de môme que le caninum,
habite les contrées septentrionales et orientales de l'Amérique
du Sud ; nous en possédons un certain nombre d'individus, tous
originaires de la Guyane ou du Brésil. Une fausse indication ,
inscrite sur l'étiquette de l'un d'eux, est cause que M. Schlegel
a désigné l'ile de Saint-Vincent comme produisant aussi cette
espèce, qui bien certainement n'existe ni là, ni dans les autres
Antilles.
MOEURS. Il semblerait que le Xiphosoma horlulanum ^xèiève
les oiseaux à toute autre proie; car c'est toujours des débris de
petits animaux de cette classe que nous a offerts l'estomac des
sujets que nous avons ouverts. Spix, qui a rapporté du Brésil
plusieurs individus de cette espèce, dit qu'il les a trouvés dans
la rivière Solimoens et dans les eaux qui avoisinent celle des
Amazones.
OBSERVATIONS. Daudin a non-seulement inscrit la présente espèce
parmi ses Boas , sous deux noms différents ; mais il en a fait
aussi un genre particulier appelé Corallus, d'après un individu
qui se trouvait avoir la première et la seconde de ses scutelles
sous-collaires , partagées longitudinalement en deux
pièces.
3. LE XIPHOSOME DE MADAGASCAR. Xiphosoma Madagascariense.
Nobis.
CARACTÈRES. Plaque rostrale heptagone , inéquilatérale ;
inter-nasales suivies de quelques autres plaques symétriques ;
cercle squammeux de l'orbite incomplet, inférieurement.
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