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538 PTTHONIKNS APROTKRODOItTES.
supérieure sont légèrement courbées en tzi et aimées chacune
, ainsi que les inférieures, de dix à vingt dents, parmi
lesquelles les premières sont excessivement longues et grêles,
à proportion des suivantes. On compte cinq ou six de
ces organes à chaque palatin, et de neuf à douze à chaque
ptérygoïde interne. Ces serpents, qui sont très-favorablement
conformés soit pour nager, soit pour s'enrouler autour des
branches, par suite du grand aplatissement latéral de leur
corps, ne peuvent par la même raison exécuter qu'une
reptation pénible sur le sol, si surtout celui-ci n'est pas
accidenté. Aussi se tiennent-ils rarement à terre, mais
presque toujours au milieu des eaux ou sur les arbres et
les arbustes qui croissent sur leurs bords. Ils paraissent se
nourrir principalement d'oiseaux et de petits mammifères.
Le genre Xiphosome a été établi, nous devrions plutôt
dire reproduit, par Wagler, dans la partie opliiologique de
l'ouvrage de Spix sur les animaux du Brésil ; car déjà, bien
longtemps auparavant, ce dont Wagler ne semble pas s'être
aperça , Laurenti en avait posé les bases en restreignant le
genre Boa de Linné à l'espèce dite Canina, qui lui parut
être la seule qui se distinguât des autres par l'existence de fossettes
aux lèvres, et par des plaques sur le bout du museau,
au lieu d'écaillés comme sur le reste de la tête. Il y a plus,
cette caractéristique du genre Xiphosome donnée par Laurenti
était incomplète, mais vraie ; taudis que celle que lui
avait assignée Wagler était fausse, puisqu'il y disait que ces
serpents manquent de crochets anaux, et qu'ils diffèrent
des vrais Boas par un corps comprimé et des dents antérieures
plus longues que les postérieures : particularités qui
leur sont communes avec ces derniers. Plus tard même, dans
son iMaturlisch system der Amphihien, l'Erpétologiste bavarois
n'a pas distingué génériquement les Xipliosomes,
comme ils auraient dû l'être. On doit donc regarder
Wagler, non comme le fondateur du genre Xiphosome, mais
seulement comme l'inventeur de la dénomination, peu heureusement
choisie, par laquelle nous avons néanmoins dû
BOLIDES. G, xrpnosoME. 539
le désigner, le nom de Boa qu'il avait primitivement reçu de
Laurenti ayant généralement été appliqué au groupe renferniant
le Boa constrictor. C'est au genre Xiphosome qu'appartient
l'espèce pour laquelle Daudin a établi le genre Corallus,
d'après un individu dont la première et la seconde
scutelle sous-collaire était divisée en deux, au lieu d'être
entière : aussi ce genre a-t-il été rejeté et avec raison par
tous les Erpétologistes , excepté par M. Gray, qui le fait
figurer dans une nouvelle classification de la famille des
Boseides, avec une caractéristique qui ne comprend que des
particularités purement spécifiques. Peut-on en effet considérer
autrement des différences qui ne portent que sur la
grosseur, la longueur du corps et de la queue , sur le nombre
des cavités labiales, et sur celui si variable, chez les
individus d'une même espèce, des squammes protectrices du
dessus et des côtés du museau, ainsi que du pourtour des
orbites ?
Le présent groupe générique correspond à l'une des cinq
sections que Cuvier avait établies parmi ses Boas, d'après
la dissemblance que présente leur squammure sus-céplialique,
et la présence ou l'absence de fossettes autour de
leur bouche.
Aux deux espèces du genre Xiphosome, l'une et l'autre
américaines , déjà mentionnées par les naturalistes, nous
en adjoignons une troisième, nouvellement découverte dans
l'île de Madagascar.
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