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4 2 2 PYTHONIENS HOLODONTES.
taine d'individus, nous ont offert les variations de nombre suivantes
:
Écailles du tronc : de 61 à 71 rangées longitudinales, de
410 à 470 rangées transversales. '
Écailles de la queue : de 55 à 4S rangées longitudinales, de
88 à 104 rangées transversales.
Scutelles : de 242 à 262 ventrales, de 60 à 72 sous-caudales.
COLORATION. Le dessus et les côtés de la tête du Python molure
ont pour fond de couleur un blanc fauve ou une teinte café
au lait, très-agréableinent glacé de rose presque partout ailleurs
que sur le front et le museau , où il l'est de jaune ou de vert.
L'occiput et la nuque portent une tache brune représentant un
fer de lance, parfaitement entier lorsqu'elle s'étend en avant
jusqu'aux frontales ou aux fronto-nasales , mais qui parait
comme tronqué dans sa partie antérieure quand elle n'arrive
que jusqu'aux pariétales. Dans l'un et l'autre cas , cette
tache occipito-nuchale offre sur sa ligne médio-longitudinale
uue raie simulant une large fente, à travers laquelle apparaît
la couleur blanc-jaunàtre du fond. Une bande noire, graduellement
élargie d'avant en arrière, se rend directement de la narine
à l'oeil, et delà en suivant la tempe, à l'arrière du coin de
la bouche, où vient se confondre avec elle une raie de la même
couleur, tracée obliquement le long du bas du cou. Il existe une
tache noire subtriangulaire au-dessous de l'oeil, une autre en
carré long occupe le quart ou le tiers postérieur de l'étendue de
la lèvre inférieure. Le bord supérieur de la plaque mentonnière
est marbré de noirâtre. La même teinte est déposée par petits
points sur le sommet des plaques inféro-labiales des six ou sept
premières paires.
Le fond des parties supérieures du corps est d'une teinte jaunâtre,
celui des régions latérales d'un blanc grisâtre. Le dessus
du tronc et de la queue offrent, à partir du cou jusqu'à l'extrémité
terminale de cette dernière, une suite detaches tantôt brunes
glacées de jaune, tantôt d'un beau noir avec des reflets d'un
bleu d'acierpoli; taches qui sont, les unes plus longues que larges,
les autres plus larges que longues, mais qui affectent toutes une
figure quadrangulaire, àbords quelquefois entiers, leplus souvent
diversement entaillés, crénelés, dentelés ou comme déchiquetés.
A droite et à gauche de chacune de ces taches, en est une autre
de la même couleur et ordinairement en carré long, qui tantôt
PYTHON IDES. G. PYTHON. 4'
en reste bien distincte et séparée, tantôt s'y unit par un ou
plusieurs points de son bord supérieur. Les flancs ont, comme
le dos et la queue , leur série de taches brunes ou noires; mais
elles s'y montrent chacune sous la forme d'un disque irrégulier,
dont le centre et le pourtour sont blancs ou jaunâtres, et
qui s'appuie sur une courte raie perpendiculaire brunej ou
noire, ayant aussi une bordure blanche ou jaunâtre.
Tout le dessous de la tête et le ventre sont blancs, le premieruniformément,
le second avec une tache noire de chaque
côté de toutes ses scutelles ; la face inférieure delà queue est le
plus souvent largement et irrégulièrement tachetée de noir.
DIMENSIONS. On assure que le Python molure parvient à
uue longueur de vingt-cinq pieds ; le muséum d'histoire naturelle
de Leyde en renferme un individu qui en a vingt; aucun
des sujets que nous possédons n'est d'une aussi grande taille,
ainsi qu'on le peut voir par les mesures suivantes prises sur le
plus long d'entre eux.
Longueur totale. 5' 59". Téte. Long. 11". Tronc. Long. 2' 84''. -
Queue. Long. 44''.
En général, la queue entre pour le septième ou le huitième
dans la longueur totale de l'animiil.
PATRIE. Cette espèce habite les Grandes-Indes : le Malabar,
le Coromandel et le Bengale sont les seuls pays d'où nous l'ayons
encore reçue ; mais M. Schlegel affirme qu'elle se trouve aussi à
Java, à Sumatra et même en Chine.
MOEURS. Ce savant erpétologiste rapporte, d'abord d'après Boié,
que le Python molure attaque les cochons et la petite espèce
de cerf de l'Inde, appelée muntjac-, puis, d'après M. Reinwardt,
que ce serpent, dans l'île de Java, où il est appelé oular
sawa ou oular sara par les Malais, fréquente de préférence
les champs de riz, mais qu'il se tient généralement dans les
lieux bas, ombragés, marécageux ou inondés (1).
(1) Le lecteur trouvera consignées aux pages 2o3 à 208 du présent
volume toutes les observations relatives aux moeurs du Python
molure, qu'on a pu faire sur les individus appartenant à cette
espèce, qui ont vécu ou vivent encore dans la ménagerie du Muséum
Nous avons eu ainsi occasion d'étudier leurs moeurs et leurs
habitudes, puisque nous avons suivi leurs développements depuis
leur sortie de l'oeuf jusqu'à l'époque actuelle, qui est aujourdhui de
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