ü
t-'
i I
ili-- B
al , ii
'! rf p.-
3 4 6 REPTILES OPHIDIENS,
rieures ne sont jamais plus allongées que les antérieures
ni que les médianes; on remarque au contraire
que c'est l'une ou l'autre des cinq premières qui est la
plus développée, et que toutes les suivantes décroissent
graduellement jusqu'à la dernière inclusivement.
Les dents palatines et lesptérygoïdiennes s'étendent,
celles-ci à la suite de celles-là , sur deux lignes parallèles
et continues , qui commencent constamment au
bout antérieur des os palatins, mais qui se terminent,
selon les familles où on les observe, soit vers la moitié,
soit vers les trois quarts de la longueur, ou bien tout
à fait à l'extrémité postérieure des ptérygoïdes internes
: ces deux sortes de dents se ressemblent par
leur forme , qui est généralement celle d'un cône plus
ou moins court ou effilé, ou comprimé, ou courbé
en arrière; quant à leur grandeur, elles sont toutes
égales entre elles, ou bien, ce qui arrive communément,
celles qui occupent la téte des deux séries sont
plus hautes qu'aucune des autres, qui vont en se raccourcissant
par degrés d'avant en arrière.
Dejits intermaxillaires. Dans les cas fort rares où il
existe des dents à l'intermaxillaire, la rangée qu'elles
constituent le long de cet os dilaté en travers, est toujours
plus ou moins largement interrompue au milieu.
Rien de bien remarquable dans leur forme et leur
grandeur ne les distingue des premières dents de la
mâchoire supérieure.
Telles sont, après un long et minutieux examen, les
importantes différences que nous avons reconnues exister
dans les dents des Azémiophides ; différences dont
les combinaisons, extrêmement variées, produisent
les divers systèmes dentaires particuliers qui caractérisent
respectivement et de la manière la plus tran-
T
AZÉMIOPHIDES. 34 7
chée , les familles que nous avons établies dans le sousordre
de ces Serpents non venimeux cicuriformes.
C'est ici le lieu de réparer l'omission que nous avons
involontairement commise en ne donnant pas, dans
notre historique des principales classifications des
Ophidiens, l'analyse de celle que M. Muller, a publiée
en 1832 (1).
Ce savant anatomiste proposait alors de partager les
Serpents, parmi lesquels il rangeait les Chirotes et les
Amphisbènes, que nous excluons au contraire de cet
ordre , en deux sections et onze familles , d'après des
caractères tirés aussi de l'appareil manducateur de ces
Reptiles. Mais M. Mûller ayant fait de ces caractères
une application en quelque sorte inverse de celle que
nous en avons faite nous-mêmes; autrement ditayantattribuéuneplus
grande importance à ceux auxquels nous
en accordons une moindre, et ayant considéré comme
inférieurs ceux que nous regardons comme leur étant
supérieurs, il en résulte que sa classification , bien que
fondée sur les mêmes dissemblances organiques que
la nôtre, présente les animaux qui en sont l'objet
distribués d'une tout autre manière que dans celle-ci.
C'est ce dont, au reste^ on peut s'assurer, en prenant
connaissance de cette classification ophiologique de
M. Müller, exposée ci-après, suivant la méthode analytique.
(i) Ueber die naturlich Eintheilung der Schlangen nach anatomischen
( Zeitschrift für physiologie von F. Tiedemann, G. R.
lind L. G. Treviranus , 4 band, seile 263).
•i'l