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5 5 8 PYTHONI ENS APROTKRODONTES.
derrière ces fronfo-nasales se trouvent trois frontales antérieures
: une médiane hexagone, assez dilatée, et deux latérales,
qui le sont beaucoup moins et dont la figure est ou trapézoïde
ou carrée ou sub-rectangulaire ; puis viennent encore dix
plaques symétriquement arrangées ayant chacune de quatre à
six angles. Six d'entre elles et les plus grandes, bordent presque
semi-circulairement, trois à droite trois à gauche, les
quatre autres, deux petites et deux moyennes, celles-ci placées
bout à bout entre celles-là. Ensuite il n'y a plus, parmi le reste
des plaques sus-céphaliques, que les deux sus-oculaires qui
conservent proportionnellement à peu près les mêmes dimensions
et la même configuration chez tous les individus : ce sont
deux lames oblongues qui oiTrent à chaque extrémité de un à
trois très-petits pans, suivant le nombre de pièces squammeuses
avec lesquelles elles se trouvent en rapport. La première
plaque nasale est sub-rhomboïdale et la seconde subtriangulaire
; r une ne monte pas aussi haut, mais descend un
peu plus bas que l'autre, sous laquelle le sommet de son
angle inféro-postérieur s'étend en se recourbant légèrement.
La frênaie, qui s appuie sur une série de plusieurs petites
squammes, est un quadrangle oblong, coupé obliquement aux
deux bouts dans un sens opposé; la pré-oculaire supérieure
offre cinq ou six côtés, elle est de beaucoup plus développée
que l'inférieure, qui n'en a ordinairement que quatre. Parfois
il existe une petite sous-oculaire allongée, qui empêche alors
une ou deux des plaques supéro-labiales d'atteindre au globe
de l'oeil ; celui-ci est bordé en arrière par quatre ou cinq
squammes pentagones ou hexagones. Le long de l'un et de l'autre
côté de la lèvre supérieure , on compte de douze à quatorze
plaques quadrangulaires, dont les neuf ou dix premières sont
plus liantes que larges, et les quatre ou cinq dernières au
contraire plus larges que hautes : la seconde et quelquefois
la troisième élèvent leur sommet un peu au-dessus de celui
des autres; il en est de même de la huitième et de la neuvième,
à moins qu'elles n'en soient empêchées parla présence
d'une squamme sous-oculaire, ce qui est excessivement rare.
Le nombre des plaques de la lèvre inférieure n'est pas diflérent
de celui de la supérieure, mais les quatre ou cinq premières
y ont une étendue verticale beaucoup plus considérable.
La mentonnière est une plaque à trois bords à peu près égaux;
BO^EIDES- G. ÉPICRATE. I 559
pourtant son angle postérieur est très-aigu. Les fossettes qu'on
remarque autour de la bouche résultent de la dépression que
présentent les plaques labiales, soit d'un seul côté soit des deux
côtés de leur ligne médio-verticale , dépression qui n'est jamais
bien prononcée sur celles qui se trouvent au-dessous des
yeux.
De même que ciiez les Dipsas, les Bongares, etc., les écailles
appartenant à la série du milieu du dos sont distinctement plus
grandes que celles qui les avoisinent ; les scutelles ventrales
les plus dilatées en travers ont une largeur égale à la moitié de
la longueur de la tête.
Écailles du tronc : de 45 à 49 rangées longitudinales, de 504
à -411 rangées transversales. Écailles de la queue : de 25 à 27
rangées longitudinales, de 25 à 71 rangées transversales. Scutelles
: de 229 à 267 ventrales, de 47 à 68 sous-caudales.
COLORATION. La teinte dominante sur toutes les parties supérieures
et les latérales de ce serpent varie du brun au roussàtre,
du fauve au jaunâtre. La tête offre cinq raies noires,
une en dessus parcourant toute sa ligne médio-longitudinale,
et deux de chaque côté, qui s'étendent, l'une le long du haut
de la tempe, l'autre depuis la narine jusqu'à l'angle de la bouche
en passant sous l'oeil. Le dos présente une suite de grands
anneaux bruns ou noirâtres, tantôt laissant un certain espace
entre eux, tantôt formant une chaîne régulière ou irrégulière,
suivant qu'ils s'unissent ensemble par un seul point de leur circonférence,
ou bien qu'ils empiètent, pour ainsi dire , les uns
sur les autres; il leur arrive quelquefois d'être remplacés par
des ocelles de la même couleur. En général, le tronc et la
queue sont ornés latéralement de deux séries superposées de
taches noires, sub-circulaires ou sub-ovalaires, disposées de
façon que celles de l'une correspondent aux intervalles de celles
de l'autre; les taches de la série supérieure, outre qu'elles
sont plus dilatées que celle de l'inférieure, ont la portion de
leur circonférence qui regarde le dos, marquée d'un croissant
blanc, lequel est lui-même bordé de brun en dehors.
Chez certains individus, les taches qui se trouvent au-dessous
de la première série n'en constituent plus une seconde, comme
précédemment, vu leur grand nombre, leur inégalité de
grandeur, la dissemblance de leur figure et la manière irrégulière
dont elles sont distribuées.