w
fi"
iti-^ï
FLL^LL
R
f s ; S;
f. M '
4 5 4 PYTHOiMENS ÄPROTERODONTES.
I - GENRE. É R Y X il).-JSNrX. Oppel.
(Eryx en partie, Daudin ; Clotlionia {^),Daudin,
Gray- Erjx et Goyigylophis (3), Wagler, Gray). '
CARACTÈRES. Narines latérales, triangulo-linéaires
situées entre trois plaques, une inter-nasale et deux
nasales. Yeux latéraux, à pupille vertico-elliptique
Téte recouverte d'écaillés, excepté sur le bout du museau
, où il existe une paire de plaques inter-nasales,
seule ou accompagnée d^une paire de fronto-nasales.
Pieces de l'écaillure du dos et de la queue plus ou
moins distinctement tectiformes ou carénées. Scutelles
sous-caudales entières.
Nous n'employons ici le mot Eryx, ni dans le sens beaucoup
trop étendu que lui a assigné Daudin en l'introduisant
dans le vocabulaire erpétologique, ni dans celui trop restreint
que lui ont donné Wagler et M. Gray. Pour nous il
a une signification qui correspond à peu près à celle que lui
ont attribuée Oppel, Cuvier, Merrem et Fitzinger.
Daudin avait réuni, sous le nom générique à'Eryx plusieurs
espèces on ne peut plus disparates, la plupart extraites
du genre Angui, de Linné et de Schneider, d'après cette
considération qu'elles diiFéraient de leurs congénères par une
rangee d écaillés au ventre plus grandes que les autres. Ces
especes , qui même n'offraient pas toutes le principal carac
tere assigné au nouveau groupe dont elles faisaient partie
(1) Nom myt^ogique tiré de l'histoire fabuleuse d u n lils de
. T P P I V E ^ T " de Si- L T
n o S l l f " de lune des trois Parques, celle qui tenait la que-
(3) De û<fi(f , serpent; et ^ov^i/W, rond.
¿RYCIDES. G. ÉRYX,.
étaient un de nos Éryx (1), un Rouleau (2), un Typhlops (3),
trois Scincoïdiens apodes (4), et un Ophidien voisin des Calamaires
(5). Une autre espèce, le Boa anguiformis de
Schneider, que sa grande ressemblance avec VEryx jaculus
appelait naturellement auprès de celui-ci, avait été au
contraire placée par Daudin, qui la croyait à tort pourvue
de dents venimeuses, dans un genre particulier nommé
Clothonia. Ce fut Merrem qui rectifia cette erreur en rangeant,
comme cela devait être, la Clothonie anguiforme
dans le genre Eryx de Daudin, débarrassé, par les soins
d'Oppel, des espèces qui n'avaient point d'affinité avec
VEryx jaculus, autrement dit, auxquelles ne pouvait
s'appliquer la nouvelle caractéristique du genre Eryx, donnée
par le savant erpétologiste bavarois ; caractéristique
exprimant que les Eryx sont des serpents voisins des Boas
ou qui n'en diffèrent extérieurement que par une queue
plus courte et nullement préhensile.
Wagler a bien compris dans son genre Eryx, de même que
Merrem, VJnguis jaculus de Linné et le Boa anguiformis
de Schneider ; mais, au lieu d'y introduire aussi le Boa
conica de ce dernier auteur, il en a formé , sous le nom de
Gongylophis, un nouveau groupe fondé sur de prétendus
caractères, qui sont, ou sans importance , tel que celui d'offrir
un plus grand nombre d'écaillés carénées sur le corps ,
ou bien purement imaginaires, comme ceux de manquer de
plaques sur le bout du museau et de n'avoir point la mâchoire
supérieure prolongée au delà de l'inférieure.
(1) h'Eryx jaculus, dont Daudin a fait quatre espèces différentes:
Y Eryx jaculus, le Cerastes, le Colubrinus et le Turcicus.
(2) Le Torlrix rufus.
(3) Le Typhlops Braminus.
(4) Anguis fragilis (SOUS lenoni à'Eryx clmcus ) ,YOphiomorus
miliaris et\Acontias meleagris. _
(5) Cet Ophidien, appelé par Daudin Eryx melanostictus, n'était
connu de ce naturaliste que, comme nous le connaissons nous-
^émes, par la.figuïe qu'en adonnée Kussel dans son bel ouvrage
sur les Serpents de la còte de Coromandel.
„J <
1.1