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4 ^ 4 PYTHONIENS HOLODONTES.
supéro-labiales, qu'elles soient quadrangiilaires ou pentagones,
aücclent toutes une figure carrée. Celles des deux premières
paires seulement présentent chacune une cavité sublriangulaire
près de leur angle supéro-postérieur. La mentonnière est une
plaque en triangle équilatéral. On compte à sa droite et à sa gauclie,
le long delà lèvre inférieure, une vingtaine de plaques quadrangulaires
, dont les onze on douze premières sont distinctement
plus hautes et plus étroites que les autres, A partir de la
onzième ou de la douzième jusqu'à la dix-septième, leur figure
est carrée ou subtrapézoïde ; la dix-huitième est en carré long,
et les deux dernières, qui sont plus petites que les précédentes,
ressemblent à peu près à des trapèzes. La deuxième, la troisième
et quelquefois la quatrième oiTrent un petit enfoncement
près de leur bord supérieur. On en remarque un aussi , mais
plus prononcé , vers le milieu de la quatorzième , de la quinzième
, de la seizième et souvent de la dix-septième. Toutes les
écailles de la gorge sont égales entre elles; elles représentent
des hexagones ayant deux pans latéraux plus longs que les deux
qu'elles offrent à chacune de leurs extrémités. Le sillon gulaire
a en longueur la moitié de celle des branches sous-maxillaires.
Partout sur le corps, les écailles sont excessivement petites
et en losanges, excepté à la région ventrale, où celles des quatre
ou cinq rangées qui avoisinent les scutelles, sont d'autant
plus grandes et plus dilatées en travers, qu'elles sont plus rapprochées
de ces dernières. En général, les scutelles sous-caudales
sont touîes divisées en deux : ce n'est qu'accidentellement
qu'il s'en montre quelques-unes d'entières , mêlées aux
autres.
Les crochets anaux, très-apparents dans les deux sexes, sont
néanmoins plus forts chez les mâles que chez les femelles.
Écailles du tronc : de 79 à 85 rangées longitudinales, de 536
à 577 rangées transversales. Écailles de la queue : 43 ou 45 rangées
longitudinales, de 98 à 106 rangées transversales. Scutelles:
de 278 à 286 ventrales, de 67 à 71 sous-caudales.
COLORATION. Le dessus de la tête est presque entièrement occupé
par une énorme tache tantôt brune, tantôt noire, représentant
un triangle isocèle du milieu de la base duquel naît une
large raie de la même couleur, qui s'étend plus ou moins sur le
cou ; latéralement à cette espèce de grande calotte triangulaire
d'une teinte foncée , otTrant parfois en arrière une linéole
PYTHONIDËS. G. PYTHON. 1.
liiédio-longitudinale jaunâtre ou blanchâtre, sont deux bandes
blanches lavées de jaune, qui partent d'entre les narines, se dirigent
l'une à droite , l'autre à gauche, vers les régions sus-orbiliiires,
longent le haut des tempes et vont se perdre en arrière
de celles-ci. Les lèvres offrent une couleur claire pareille
à celle des deux bandes dont nous venons de parler, mais les
régions frénales sont comme la surface crânienne colorées en
brun ou en noir; l'on voit l'une ou l'autre de ces teintes déposée
sous forme de tache anguleuse au-dessous de l'orbite et étendue
le long de la tempe, depuis le derrière de l'oeil jusqu'à l'angle
de la bouche, en une bande qui a son extrémité postérieure
arrondie et moins étroite que l'antérieure. En dessus, le corps
de ce Python présente sur un fond jaune une sorte de dessin
réticulaire ou de chaîne à grands anneaux irrégulièrement
quadrangulaires, bruns ou noirs, assez généralement bordés
ou liserés de gris-blanc. Cette espèce de chaîne résulte
d'une suite de taches de diverses grandeurs , carrées, rectangulaires
ou bien en losange, placées de distance en distance
en travers du dos et reliées ensemble de chaque côté par une
bande d'une largeur très-inégale et même un tant soit peu en
zigzag en quelques endroits, particulièrement à l'arrière du
tronc. Les deux bandes brunes ou noires qui parcourent ainsi
à droite et à gauche toute l'étendue de la région dorsale se
continuent sur la portion caudale, mais sans qu'il y ait entre
elles aucune espèce de taches, de sorte que la couleur du fond
apparaît comme un beau ruban jaune à la face supérieure de la
queue. Une teinte grise glacée de fauve règne sur les côtés du
corps, où se montrent à des intervalles inégaux des raies d'un
brun noirâtre à bordures blanches, raies qui, au-delà du milieu
delà longueur du tronc, sont perpendiculaires, plus ou moins
courtes, plus ou moins flexueuses et parfois anastomosées entre
elles; au lieu qu'en deçà du même point, ou en se rapprochant
de la tête, elles se courbent sur elles-mêmes et quelques-unes
assez fortement pour prendre l'apparence de croissants ou de
taches sub-annulaires, noires, mélangées de gris et de blanc.
Un certain nombre des écailles du dos, toutes celles des flancs
et des parties latérales de la queue sont distinctement piquetées
de noir; la même remarque s'applique aux pièces squammeuses
du ventre, qui est d'un blanc grisâtre , très-irrégulièrement
marqué de taches noires.