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cours de justice résidant dans la Nouvelle-Espagne (à la Real Audiencia, à la
Sala del Crimen , et au Juzgado de Indios ) , jusqu’au commencement du
dix-septième siècle. Lorsque l ’empereur Gharles-Quint, ayant conçu le projet
de fairè fleurir les sciences et les arts dans ces régions lointaines, fonda, en
i 553, l’université de Mexico, trois chaires furent établies pour l’enseignement
de la langue aztèque, pour celui de la langue otomite, et pour l ’explication des
peintures hiéroglyphiques. On regarda pendant long-temps comme indispensable
qu’il y eût des avocats, des procureurs et des juges qui fussent en état de
lire les pièces de procès, les peintures généalogiques, l ’ancien code des lois,
et la liste des impôts ( tributos) que chaque fief devoit payer à son suzerain.
Il existe encore à Mexico deux professeurs de langues indiennes ; mais la
chaire destinée à l ’étude des antiquités aztèques a été supprimée. L usage
des peintures s’est perdu'entièrement,mon parce que la langue espagnole a fait
des progrès parmi les indigènes, mais parce que ces derniers savent combien,
d’après l ’organisation actuelle des tribunaux, il leur est plus utile de s’adresser
aux avocats pour défendre leurs causes devant les juges.
Le tableau que présente la douzième Planche paroît indiquer un procès
entre des naturels et des Espagnols. L ’objet en litige est une métairie, dont
on voit le desssin en projection orthographique. On y reconnoît le grand chemin
marqué • par les traces des pieds ; des maisons dessinées en profil ; un Indien
dont le nom indique un arc; et des juges espagnols assis sur des chaises, et
ayant les lois devant leurs yeux. L’Espagnol, . placé immédiatement au-dessus
de l’Indien, s’appelle probablement Aquaverde , car l’hiéroglyphe de leau,
peint en vert, se trouve figuré derrière sa tête. Les langues sont très-inégalement
réparties dans ce tableau. Tout y annonce l’état., d’un pays conquis : 1 indigène
ose à peine défendre sa cause, tandis que les étrangers à longues barbes y
parlent beaucoup et à haute voix, comme descendans.d’ün peuple conquérant.
PLANCHE XIII.
Manuscrit hiéroglyphique aztèque, conservé à la bibliothèque du Fcitican.
Les peintures mexicaines, dont un très-petit nombre est parvenu jusqu’à
nous, inspirent un double intérêt, et par le jour, qu’elles répandent sur la
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