PLANCHE XXXIV.
Coffre de Perote.
C ette montagne de porphyre basaltique est moins remarquable par sa
hauteur .que par la .forme bizarre d'un petit rocher placé à son sommet du
côté de l’est. C’est ce rocher, semblable à une tour carrée, qui lui a fait
donner, parmi les indigènes de race aztèque, le nbm de Nauhcampatepetl, de
nauhcampaJ quatre parties, et tepetl, montagne, et parmi les Espagnols, le
nom de Coffre de Perote. De la cime de cette montagne on jouit d’une vue
magnifique sur le plateau de la Puebla, et sur la pente orientale dés Cordillères
du Mexique couverte d’épaisses forêts de liquidambar, de fougères arborescentes
et de mimoses : on distingue le port de la Yera-Cruz, le château de Saint-Jean
d’Ulua-et les côtes de l’Océan. Le Coffre n’entre point dans la limite des neiges
perpétuelles; j’ai trouvé, par une mesure barométrique, son sommet élevé
de 4o88m- ( 2097 '■ ) au-dessus du niveau de la mer. Cette hauteur excède
de 400 mètres celle du Pic de Ténériffe. J’ai dessiné la montagne près de la
grande bourgade de Perote, dans la plaine aride et couverte de pierre ponce
que l’on traverse en montant de Yera-Cruz à Mexico. La crête du Coffre ne
présente qu un rocher nu, entouré d’une forêt de pins. En gravissant vers
la cime, j ai vu disparoître les chênes à 3i65m' ( 1619' ) de hauteur; mais
les pins qui, par leurs feuilles, ressemblent au Pinus strobiiSj ne se perdent
entièrement qu a la hauteur absolue de 3942“' ( 2022 '■ Sous chaque zone,
la température et la pression barométrique prescrivent aux végétaux des limita
qu’il leur est impossible de franchir.
PLANCHE XXXV.
Montagne d’Ilinissa.
Parmi les cimes . colossales que l’on découvre autour de la ville d<e
Quito, celle d’Ilinissa est une des plus majestueuses et des plus pittoresques.
Le sommet de cette montagne est divisé en deux pointes pyramidales : il est
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