le mois Posideon, unTIofltt&a» f o v r e fo ç . Hérodote en faisant l’éloge du calendrier
solaire des Égyptiens, s’explique très-elairement sur ce procédé simple, mais
assez imparfait : o<m'/EXAn^gç f t è v Sut r f i r o v Îtsoç è/zÇoTu/iov é7rÉfu.<o c tA M v a i , Ttiïv a p s a v
eïrsxeVi
TROIS FORMES D E ZOCAMS DU CALENDRIER DES MUYSCAS.
I f
ANNÉES RURALES
de 12 et i 5 lunes.
ANNÉES DES PRÉTRBS
de 3ÿ lunes.
ANNÉES VULC
de ao'lun
I Ata I Ata j
B o s a ..................... 2 2
3 Mica....................... 3 3
4 Muyhica................. A A
5 Hisca......... ............
6 T a . . . . . . ........... 6 Récolte......... 6
ANNÉE COMMUNE.. Cuhupqua.............. 7 . 7
S Suhuza....................
Aca......................... 9 9
Ubchihica.............. 10 10
11 Ata.......................... 11 11
12 Bosa........................ 12 12
Mica i 3 i 3
a Muyhica.. . . . . . . . . i 4 i 4
3 Hisca*.. . . . . . . . . . m i 5
A Ta............................ 16 • 16'
5 Cuhupqua.............. 17 m
6 Suhuza................... 18 Récolte........ 18
ANNÉE COMMUNE.. Aca.......................... »9 . »9
Ata..................... 21 IL Ata____ 1
Bosa....................... as . 2
n Mica........................ 23 3 |
12 . Muyhica. . . . . . . . . 24 4
. 5
Ta............................ H
3 Cuhupqua.............. 27 1 7
4 Suhuza................... 28 8ï'
5 Aca 29
6 U b c h ih ica ........' 3o Récolte.. . . .
Ata.......................... m M ,
EMBOM3MIQUC----
8 Bosa 32 12
M ic a ..................... 33 10
Muyhica................. ¿4
11 35 1J
12 T a .......................... 36 Mois embo-
Mois sourd. . . . i 3 Cuhupqua *........... 37 lismique.. . »7
IV. Suhuza.. . . , II. Suhuza................... 18 3 Aca......................... 2 *9
3 Ubchihica.............. 3 20
A A ta ........................ 4 III. Ata 1
' Hérod. , Lib. i:
Histor. Untersuchungen, 1
cap. 4 , Wesseling., 1763, pag. io 5. Censorin. de die natali, c, 18. Idkx.br ,
Nous avons vu plus haut que les Mexicains intêrealoiemt d’une manière
beaucoup plus exacte et très-régulière; tandis que les Péruviens rectifioient
de temps en temps leur année lunaire par l'observation des solstices et des
équinoxes, faite au moyen de tours cylindriques qu’on avoit érigées sur la
montagne de Carmenga près' du Cuzco ' et qui sérvoient à prendre des
azimuts.
Chez les Moyscas, c’est à l’emploi bizarre de nombres, dont la série a deux
termes de moins que 1 année rurale ne renferme de lunes, qu’il faut attribuer
l’imperfection d’un calendrier dans lequel, malgré l’intercalation du trente-
septième mois, cuhupqua, la récolte, pendant six ans, tomboit chaque année
dans un mois d’une dénomination différente. Aussi les xejues annonçoient-Hs
tous les ans par quel signe serait présidé le mois des épis de
correspond à XAbU onNisan dù calendrier des Hébreux. Comme le pouvoir
d une classe de la société est souvent fondé' sur l’ignorance des autres classes,
les lamas d lraca préféraient un calendrier bizarre dans lequel le huitième mois
(octobre) s’appeloit tantôt le. troisième, tantôt le.cinquième, et dans lequel les
différences de saison qui, malgré la proximité de l’équateur, sont encore assez
sensibles sur le plateau de Bogota, ne coïncidoient pas avec les sunas du même
nom. Les prêtres du Tibet et de l’Hindoustân savent profiter de même de cette
multiplicité de catastérismes qui président aux années, aux mois, aux jours
lunaires et aux heures; ils les annoncent au peuple pour lever un impôt sur
sa crédulité-a.
L’intercalation des Muyscas avoit pour but de ramener à la même
saison le commencement de l’année rurale et les fêtes que l’on célébrait
dans le sixième mois, dont le nom était consécutivement suna ta, suna
suhuza, suna ubchihica. M. Duquesne pense que le commencement du
zocam étoit, comme chez les Mexicains, les Péruviens, les Hindoux et les
Chinois, la pleine lune qui suit le solstice d’hiver, mais cette tradition est
incertaine. Le premier chiffre, ata, représente l’eau symbolisée par une
grenouille. Chez les Chinois, le premier catastérisme, dans le cycle des tse,
est aussi celui de 1 eau, et il correspond à notre signe du verseaus.
' Nibrbmberg, pag. i3g. Gibça, pag. a3o.
* L e G en t il, Voyage dans l’Inde, Tom. i , pag. 207.
3 Voyez plus haut, pag. 157.