PLANCHE XXIII.
R e lie f en b asalte , représentant le Calendrier mexicain.
P a r m i les monumens qui : semblent prouver que, lors de l ’arrivée des
Espagnols, les peuples du Mexique étaient parvenus à un certain degré
de civilisation, on peut assigner le premier rang aux calendriers, ou aux
différentes divisions du temps adoptées par les Toltèques et les Aztèques, soit
pour l’usage de la société en général, soit pour régler l’ordre des sacrifices,
soit pour faciliter les calculs de l’astrologie. Ge genre de monumens est
d’autant plus digne de fixer notre attention, qu'il atteste des connoissances
que nous avons de la peine à regarder comme le résultat d’observations faites
par des peuples montagnards dans les régions incultes du nouveau continent.
On pourroit être tenté de croire qu’il en est du calendrier aztèque comme
de ces langues riches en mots et en formes grammaticales que l ’on trouve chez
des nations dont la masse actuelle des idées ne répond pas à la multiplicité
des ¡signes propres à les revêtir. Ces langues si riches et si flexibles, cas,modes
d intercalation qui supposent une connoissance assez exact’e de la durée de
l’année astronomique, ne sont peut-être que les restes d’un héritage qui leur
a été transmis par des peuples jadis civilisés , mais depuis replongés dans la
barbarie.
Les moines et d’autres écrivains espagnols qui ont visité le Mexique, peu
de temps après la conquête, n’ont donné que des notions.vagues et souvent
contradictoires des différens calendriers usités parmi les peuples de race toltèque
et aztèque. On trouve ces notions dans les ouvrages de Gomara, Validés.,
Acosta et lorquemada. Ce dernier, malgré sa superstitieuse crédulité, nous
a transmis, dans sa Monarquia indiana, un recueil de faits précieux qui
prouve une connoissance exacte des localités : il vécut pendant cinquante ans
parmi les Mexicains; il arriva à la ville de Ténochtitlan à une époque où
les indigènes conservoient encore un grand nombre de peintures historiques ,
et où, devant la maison du marquis del Valle',. sur la Plaza Major, on vojoit
' Voyez plus haut, pag. 7 , Pl. m.
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